L’opposition a réagi au courrier du Président de la République adressé au Premier ministre pour l’ouverture du dialogue politique dans un bref délai. Dans le souci de favoriser l’organisation des élections transparentes et équitables Alpha Condé assure que ces nouvelles consultations entre pouvoir et opposition trouveront des solutions acceptables et conformes à la loi.
En plénière ce mardi, les opposants estiment qu’il n’y a aucune proposition sur la date de reprise du dialogue avec le gouvernement. « On nous suggère nous-mêmes de faire des propositions sur le calendrier du dialogue, a évoqué Aboubacar Sylla, le porte-parole de l’opposition.
Selon le contenu du courrier du Président de la République, il sera question autour de la table de négociation de trouver des solutions sur la préoccupation des opposants selon laquelle les organes non élus des collectivités locales ne doivent constituer ni un frein à la transparence, ni un handicap à l’équité du processus électoral.
Les parties évoqueront également la question de la facilitation des échanges d’informations entre les partis politiques, le gouvernement et la Ceni sur le processus électoral sans enfreindre à l’indépendance que la loi confère à cette dernière; et enfin la mise en place d’un mécanisme permanent instituant les échanges entre la Ceni et les acteurs électoraux.
En attendant une date officielle pour la reprise du dialogue, l’opposition constate des ‘’manquements’’ dans le courrier du chef de l’Etat. « Nous avons noté que l’ordre du jour proposé par le président de la République est nettement en deçà de nos préoccupations et des revendications que nous avons toujours soulevées », souligne-t-il.
Il continu, « on a fait le constat que la facilitation nationale et internationale ne sont pas prises en compte » dans ledit courrier adressé au Premier ministre. Cependant, assure-t-il, « nous allons réagir dans les 48 heures après qu’on ait consulté notre base, de manière à donner une réponse collégiale au gouvernement ».
Le dialogue est la voie royale de n’importe quel pays au monde, précise l’ancien ministre de la communication qui indique que l’opposition est ouverte au dialogue, signalant au passage qu’elle ne prendra part à un dialogue de faire valoir. « Nous voulons d’un dialogue sérieux, structuré, sincère qui nous permet d’aboutir à des solutions consensuelles pour une sortie de crise en Guinée ».
Saly pour conakryplanete.info