n'zerekoré Le blocage du vol du président du parti FPDD Moussa Dadis Camara a irrité ses militants et sympathisants qui ont décidé de rester à l’aéroport à l’attente de leur président avant d’être dispersés par des gaz lacrymogènes par les forces de l’ordre ce samedi dernier.

Ainsi,depuis dimanche, des femmes ont  décidé de dormir à la belle étoile à Nzérékoré, région natale de Dadis Camara pour réclamer son retour au bercail. La présidente du mouvement des femmes, invité par nos confreres d’espace dans l’emission Epace Expression  se dit être déçue du report du retour de leur “enfant‘’ en Guinée.

« Nous sommes vraiment désolées, étonnées de constater que la date qui était fixée pour son retour n’a pas été respectée. Du côté de la Côte d’Ivoire, on apprend qu’il ne peut pas passer sur le territoire ivoirien, donc cela nous étonne. Dans ce cas, on s’est dit que le principe de la CEDEAO n’a pas été respecté parce qu’on parle de libre circulation des personnes et de leurs biens. Pourquoi (Dadis) n’est pas libre de transiter par la Côte d’Ivoire? », s’interroge Hélène Zogbélémou.

Pour exprimer leur mécontentement, ces femmes qui réclament le retour de Dadis ont campé dans le quartier où se trouvent les institutions internationales : « Si nous avons choisi le quartier Ossud, c’est parce que le siège du système des Nations Unies se trouve là et nous nous sentons mieux en sécurité. La ville est envahie par des forces de défense de sécurité. Ils sont dans les rues. On ne comprend pas pourquoi. C’est comme si on était en état de guerre », décrit-elle.

Des arrestations ont été enregistrées depuis le début des manifestations à N’zérékoré. Mais  l’initiatrice de la manifestation se dit déterminée à poursuivre le combat pour le retour de Dadis en Guinée  « S’ils veulent, ils n’ont qu’à venir nous ramasser. Cela nous ne dérangera pas et ne va pas non plus nous empêcher de faire notre mouvement », assure-t-elle. « Nous voyons des militaires qui défilent soit à pied ou dans des voitures, on ne nous dit rien. Mais nous allons rester jusqu’à l’arrivé de notre fils », prévient -elle.

  Elle affirme que des négociations avec les autorités religieuses et administratives sont prévues ce mardi.

Ramatoulaye Fofana pour conakryplanete.info