mdpL’opinion publique n’a pas toujours une bonne image de la presse, aussi bien ici en Guinée que sous d’autres cieux. Un manque de confiance dû en grande partie à certains journalistes qui foulent aux pieds les fondamentaux de ce noble métier pour se livrer à des pratiques malsaines. Des pratiques qui leur reviennent en pleine figure comme un boomerang. Et bonjour les dégâts, collatéraux quelque fois, car on ne peut pas mettre tous les journalistes dans le même sac.

récemment, une émission politique a été synchronisée par une dizaine de médias guinéens avec des invités du RPG-Arc-en-ciel. Une émission savamment montée avec des auditeurs visiblement sélectionnés et préparés à intervenir dans le but de joindre « l’inutile au désagréable ». Un topo qui a bien marché pour les organisateurs de cette fameuse synergie, mais qui n’a laissé aucun observateur lucide  dans le doute : c’est bien une émission commandée pour un dessein inavoué.

Dès l’entame du débat, on plante le décor pour tenter de dédouaner l’actuel parti au pouvoir sur la situation de marasme économique  caractérisé que traverse notre pays en ce moment. Il fallait trouver un bouc émissaire pour justifier l’accumulation des échecs. Et c’est l’opposition qui est visée, ce qui n’étonne guère.

Ensuite, les invités vont s’évertuer à diaboliser les projets de manifestations de l’opposition républicaine, le 04 août prochain. Les manifestations n’encouragent pas les investisseurs à venir chez nous, pouvait-on comprendre en filigrane. Pourtant le départ de Rio Tinto n’a rien à voir avec une quelconque manifestation. La rumeur  sur un 3ème mandat du professer Alpha Condé n’aura pas été occultée dans cette simulacre d’émission inter active où les auditeurs étaient également t sélectionnés pour dire ce que les organisateurs voulaient entendre.

Le plus révoltant dans cette histoire, c’est que les confrères ont joué le jeu, ils ont prêté le flanc à cette manipulation. Ils sont prêts à manger à tous les râteliers. Du journalisme citoyen on passe au journalisme militant, au détriment de l’objectivité qui est une valeur cardinale du journalisme.

De nos jours de nombreux confrères sont passés maitres dans l’art de se compromettre en acceptant des espèces sonnantes et trébuchantes des mains des particuliers. Perdant ainsi leur indépendance.

Mais quand c’est des journalistes d’une grande réputation qui se livrent à une telle bassesse, il y a de quoi se poser des questions. Par contre, il y en a d’autres qui sont entrés dans le métier par effraction et qui se livrent à une prostitution qui ne dit pas son nom.

Dans ces conditions, la Haute Autorité de la Communication doit sévir. Dans les médias, il est grand temps de distinguer les bonnes graines de l’ivraie. Vivement les états généraux de la presse en Guinée, pour que le seul parti politique du journaliste soit le journalisme et que l’éthique et la déontologie soient au dessus de toutes autres considérations.

Conakrynet.info