gaoulFinalement il a décidé de se présenter devant le juge.Chassé par les forces de sécurité depuis une semaine, le député Ousmane Gaoual Diallo était introuvable jusque-là. Ce lundi il est sorti de sa cachette en compagnie de ses avocats,  pour se rendre à la justice et s’expliquer sur les faits de  qui lui sont reprochés contre le fournisseur d’automobiles Diouldé Diallo, patron de Tane Corporation.

Joint au téléphone par nos confrères de la radio Espace, l’honorable Ousmane Gaoual Diallo explique le pourquoi il se présente  à la justice : »Nous avons maintenant reçu une plainte avec une convocation et j’irai répondre avec mes avocats. Il n’y a aucune volonté de fuir ou de se soustraire à la justice. J’étais dans l’intention de comprendre ce que se passait avant d’aller devant les magistrats.

Il rappelle que des scènes qui se sont déroulées en Guinée sans que cela ne fasse tant de bruit encore moins que la justice s’en occupe. A titre d’exemples, énumère-t-il, »il y a eu des ministres qui se sont giflés ici, des magistrats ont été giflés par des autorités publiques. Mais cela n’a pas donné lieu à toutes cette déferlante juridico-médiatique. Il faut de la sérénité et du calme pour que les uns et les autres puissent s’expliquer ».

 Ousmane Gaoual Diallo dit n’avoir reçu aucune convocation pendant tout ce temps. « Même pas appel téléphonique, je me serai rendu devant la justice parce que je ne suis ni un criminel ni un délinquant. Si j’avais reçu la moindre convocation, je me serai rendu sans une arrière-pensée », estime t-il. « J’ai été surpris de cette mobilisation des forces de sécurité à ma trousse pour un fait divers. J’ai compris que derrière ça, il y a la main du pouvoir qui essaie de passer par un fait divers pour régler le compte à Ousmane Gaoual. Et je pense que c’est ça qui est dommage ».

Y a t-il  un lien entre cette traque contre le député et ses critiques impitoyables à l’endroit du régime Condé ? « On ne peut pense que dans cet acharnement, il y a une volonté de régler le compte à Ousmane, qui s’exprime de façon assez libre et qui critique cette division ethnique, cette mauvaise gouvernance, l’impunité. Je dénonce et je sais que ça ne plait pas à l’État’’, répond Gaoul.

Donc, tranche Ousmane Gaoual Diallo, « il faut faire un lien entre mes prises de position et cet acharnement comme si j’avais tué quelqu’un. On va même jusqu’à demander le renforcement des surveillances des frontières dans notre pays.

Ramatoulaye Fofana pour conakryplanete.info