hhMe Ibrahima Diawara, l’un des avocats attitrés de Hissein Habré, se dit scandalisé par “l’acharnement” des chambres africaines extraordinaires contre sont client. Il a décidé d’attaquer la décision du juge qui a commis trois avocats pour la défense de l’ex-président tchadien. Un Hissein Habré qui a sommé ses avocats, ceux qui le défendent depuis le début des poursuites initiées contre lui, de ne pas se constituer pour le procès.

“Notre déontologie nous permet d’écrire pour nous opposer à ce qu’ils (les avocats commis d’office) se constituent. C’est ce que nous allons faire. Nous sommes scandalisés et nous avons aujourd’hui la preuve que les Chambres africaines extraordinaires veulent briser Habré, tout en violant les droits qui lui sont reconnus. La commission d’office, c’est quand un accusé n’a pas d’avocats. Dans le cas d’espèce, le président Hissein Habré a des avocats qu’il a choisis”, déclare Me Diawara dans les colonnes de “Enquête”. “Ces avocats parlent au nom du président Gberdao Gustave Kam (le président de la chambre africaine extraordinaire d’assises : Ndlr) et non celui de Habré”, peste Me Diawara.

Me Mounir Ballal, l’un des avocats commis, de répondre dans “Enquête” : “Il n’est pas nécessaire que Hissein Habré puisse accepter que je collabore ou pas, dans la mesure où ma constitution est intervenue sur la base d’une ordonnance de commission d’office. Je n’ai pas à me préoccuper de la récusation ou pas de Habré”

Me Mbaye Sène, un autre avocat commis d’office de renchérir : “Nous sommes commis d’office. Qu’il (Habré) accepte ou qu’il n’accepte pas, nous sommes obligés de le défendre. La commission d’office est différente de la constitution d’avocat par l’accusé. L’essentiel, c’est de se mettre au travail. Il ne peut pas nous récuser, nous sommes devant une juridiction spéciale”.