journaliste BurkinaLes organisations professionnelles de médias burkinabè ont appelé vendredi les autorités judiciaires au respect des procédures du droit, après l’inculpation et l’incarcération de deux journalistes dans l’enquête du putsch du 16 septembre dernier dans ce pays.

Dans une déclaration commune, dix organisations professionnelles « expriment le souhait de voir le cas de leurs confrères traité dans le respect des procédures du droit », tout en réaffirmant leur « confiance » en la justice burkinabè.

Adama Ouédraogo dit Damiss du quotidien privé « L’Observateur Paalga » et Caroline Yoda de la télévision privée BF1, ont été interpellés et incarcérés, dans le cadre du putsch perpétré en mi-septembre dernier par l’ancienne garde du président déchu Blaise Compaoré, sous la conduite de son bras droit, le général Gilbert Diendéré.

Selon les organisations professionnelles de journalistes qui ont rencontré le Commissaire du gouvernement, les deux journalistes sont inculpés pour les chefs d’accusation de « complicité d’atteinte à la sureté de l’Etat », de « destruction aggravée de biens » , de « meurtre », de « coups et blessures volontaires » et d' »association de malfaiteurs ».

Le 16 septembre dernier, les soldats de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP) ont brièvement renversé le régime de la transition, avant d’être défaits par les manifestants et des colonnes de l’armée régulière venues de l’intérieur du pays.

La résistance à ce putsch, qui a repoussé la date initiale des élections du 11 octobre au 29 novembre 2015, a fait une quinzaine de morts et plus de 200 blessés.

Après le coup de force, plusieurs personnes soupçonnées d’avoir porté main forte aux putschistes ont été mises aux arrêts.

Les généraux Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé et plusieurs officiers militaires, ainsi que des personnalités civiles sont sous mandat de dépôt dans le cadre de cette affaire.

Xinhua