barcaQui succédera à l’impérial Barcelone au palmarès de la Ligue des Champions ? La prestigieuse compétition européenne, qui fête ses 60 ans, reprend mardi avec huit matchs, dont une belle affiche, Manchester City contre le dernier finaliste, la Juventus Turin.

Le club catalan, vainqueur indiscutable l’été dernier contre la Juventus Turin (3-1), remet son titre en jeu et entame sa campagne européenne par un match difficile, mercredi contre l’AS Rome.

Le rival madrilène du Real, qui reçoit le Shakhtar Donetsk mardi, les Anglais de Manchester City, qui reçoivent la Juve, ou encore le Paris SG, qui affrontera Malmö, sonneront le début de la chasse à l’ogre barcelonais, lors de cette phase de groupes disputée en 6 journées, jusqu’au 9 décembre.

Grand favori à sa succession, Barcelone sait toutefois que conserver son titre européen n’est pas une sinécure. Le précédent, celui du Milan AC, fête ses vingt-cinq ans (1988-89 et 1989-90). Dans les années 1970 pourtant, ces séries étaient plus fréquentes (triplé de l’Ajax Amsterdam de 71 à 73, du Bayern Munich de 74 à 76, doublé de Liverpool 77 et 78, de Nottingham Forest 79 et 80).

C’est que la Ligue des Champions a beaucoup changé depuis son premier match, le 4 septembre 1955 entre le Sporting Lisbonne et le Partizan Belgrade. Elle s’appelait alors la Coupe des clubs champions européens, était plus ouverte et moins lucrative.

– Arrêt Bosman et droits TV –

La présence des équipes de l’ancien bloc soviétique dans le top 8 était par exemple courante avant les années 1990, mais est devenue l’exception au XXIe siècle.

Plusieurs explications à cela: l’arrêt Bosman, qui à partir de 1995 a permis aux meilleurs joueurs des petits championnats de rejoindre les clubs les plus riches, et la forte augmentation des droits TV qui a enrichi les clubs des gros championnats.

La compétition est également devenue une formidable machine à cash: ses recettes sont composées pour majorité des droits de retransmission télévisée négociés pays par pays, sur appel d’offres. Dans certains pays européens historiquement liés par leurs clubs à la compétition, ces droits ont explosé ces dernières années du fait de la concurrence entre nouveaux diffuseurs et chaînes historiques.

C’est ainsi qu’en France, la rivalité entre Canal+ et BeIn Sport a fait passer le marché de 58 à 111 millions d’euros. Parallèlement, l’UEFA empoche les primes de sponsoring versées par sept partenaires majeurs pour lesquels le ticket d’entrée est de 75 millions de dollars (environ 67 ME) soit un total de 470 ME.

La participation à la compétition est également très lucrative pour les clubs, qui se partageront 1,257 milliard d’euros contre 910 millions la saison dernière. Les 32 clubs qualifiés en phase de poules sont déjà assurés de recevoir 12 ME chacun. Aucun d’entre eux n’a sans doute l’intention de s’en contenter.