3212_BESOUPour le ministre d’Etat, ministre de la justice garde des sceaux Cheick Sako le dossier du massacre du 28 septembre 2009 qui a couté la vie à 157 personnes, selon l’onu, n’a que trop duré. Il estime, qu’après six ans ce dossier devrait être clos.

Selon lui, le souhait de tout le monde aujourd’hui est d’en finir avec le dossier du 28 décembre d’ici décembre prochain. « Ça fait six ans que dure le dossier, si on peut finir avant décembre, c’est ce que tout le monde souhaite », confie à la conférence de presse de Mme Fatou Bensouda le week-end dernier, à Conakry. Pour se montrer rassurant, il dit que « les choses avancent » et que la « Guinée est obligée d’assumer son rôle…dans ce crime contre l’humanité ».

Ce qui passe nécessairement littéralement le rétablissement de la vérité dans le dossier. C’est-à-dire rendre justice en transférant les présumés coupables de ces actes barbares d’un autre âge.

Aujourd’hui, au moins 500 victimes ont été entendues par le pool des juges guinéens chargés du dossier. Et 14 personnes au moins ont fait l’objet d’inculpation.

Mais cela ne suffit pas pour que l’Etat guinéen puisse montrer sa détermination à en finir avec ce dossier. Puisque, parmi les présumés coupables des exactions du 28 septembre 2009, certains sont encore sous la grâce de ce même Etat. C’est le cas des officiers Moussa Tiégboro Camara et Jean Claude Pivi. L’un gère le service de la lutte anti drogue, l’autre, coordonne la sécurité de la présidence.

Comme on s’aperçoit, au-delà du souhait du ministre de la justice de gérer ce dossier le plus rapidement possible, il faut une volonté manifeste de l’Etat. Sinon…

Samory Keita ( kibanyiguinee.net)