Le développement des Nouvelles technologies de l’Information et de la communication (NTIC) occupe de plus en plus une place importante dans la vie des Guinéens. Dans les lieux publics, les services ou dans les maisons, certain citoyens sont toujours connectés à travers leurs appareils, notamment les ordinateurs, des tablettes et téléphones androïdes.
Le monde est désormais devenu un village planétaire où les gens sont interconnectés instantanément. Un changement qui est apparemment visible dans le comportement de bon nombre de guinéens qui ne peuvent plus s’en passer des réseaux sociaux, notamment facebook, badoo, twitter, twoo, et autres applications. Mais les avantages et inconvenants de ces nouvelles technologies divisent les citoyens à Conakry selon les goûts et les façons de voir la vie.
Aye Barry, étudiante en Méthodes informatiques appliquées à la gestion des entreprises (MIAGE) dans une université privée de la place, pense que Facebook est le chemin d’ouverture pour de nouvelles connaissances et de découvertes. Cette jeunes étudiante estime que les réseaux sociaux lui permettent en plus de pouvoir faire des échanges et de découvrir certains amis perdus de vue.
Pour Mariama Sow, diplômée en pharmacie, rien de plus important dans les NTIC, que de faire des recherches pour se cultiver. Mais selon elle, l’utilisation des réseaux sociaux n’est qu’une question de responsabilité et de choix. «Le plus souvent, des gens se lancent dans certaines choses sans réfléchir sur les avantages et les inconvénients. Je trouve que certains réseaux sociaux, au lieu d’apporter un plus à l’homme, l’empêchent de progresser. La plupart de ces réseaux sociaux présentent des images contraires à nos mœurs et parfois, poussent à la violence. On partage des images qui amènent à la révolte et qui détournent de l’idéal. Chercher des copains, des maris ou s’exposer sur la toile, font partie des inconvénients des réseaux sociaux. D’ailleurs, d’autres leur utilisent même pour des fins d’escroqueries », déplore-t-elle.
Les réseaux sociaux sont souvent sujets à conflit entre employé et employeurs dans les services. Concentrés sur leur l’écran, certains travailleurs s’y laissent distraire au détriment de leurs taches. Un état de fait jugé inadmissible par certains employeurs qui n’hésitent pas à prendre des dispositions contre tous ceux s’évertueraient à l’utilisation des réseaux sociaux pendant les heures de travail. C’est le cas d’Aboubacar Camara, ce chef d’entreprise qui a mis en garde ses employés contre toute navigation internet sur les réseaux pendant les heures de travail.
« J’ai dit à mes travailleurs, si je surprends quelqu’un pendant les heures de travail en train de naviguer sur les réseaux sociaux, il sera purement et simplement remercié. Moi, je ne trouve rien dans ça. Tout ce qui me fait perdre le temps, l’argent, n’a pas sa place chez moi », soutient-il.
Par ailleurs, les réseaux sociaux ont un grand avantage à condition de savoir en faire bon usage. En sa qualité d’expatrié, Ahmed Diallo, estime que l’utilisation des réseaux sociaux souffre de manque de notion de base chez certains guinéens. Il confie que des gens se servent souvent de Facebook sans connaitre son rôle. « Le principe est simple et clair. Vous avez vu quelqu’un que vous avez perdu longtemps, vous l’inviter pour renouer les relations et les contacts avec vous. Certains vont loin parce qu’avec ce même réseau social et des inconnus, ils échangent des contacts, traitent des affaires et se permettent parfois de célébrer ensemble un mariage qui est souvent vouer à l’échec », a-t-il regretté.
D’une façon ou d’une autre, le développement des Nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC), devient de plus en plus indispensable dans les habitudes et les activités. Il change les conditions de travail aussi bien dans les entreprises que dans l’administration.
Mouctar Kalan Diallo