Trottant du côté de la station Total, auprès du pont 8 novembre, le défunt est tombé sur son ventre, environ une dizaine de minutes avant de rendre l’âme. Les personnes d’à côté, très prudentes, inquiètes qu’il soit décédé d’Ebola, ont fait appel à la croix rouge pour déplacer le corps. Mais, comme c’est souvent le cas quand on les appelle, ceux-ci n’ont envoyé personne jusqu’au moment où nous quittons les lieux, aux alentours de 20 heures.
Aux dernières nouvelles, c’est la famille du défunt qui avait finalement pris le corps. Selon les membres de la famille, l’homme n’est pas mort d’Ebola, mais il aurait récemment subi une intervention chirurgicale. Et, c’est cette mauvaise opération qui aurait causé des douleurs abdominales qui auraient eu raison de lui.
Il est souvent reproché aux familles de faire une gestion communautaire des cas de décès, mais Guineematin.com a souvent été contacté par des familles qui, après avoir enregistré un décès, attendent plusieurs heures sans voir le moindre agent d’un quelconque corps.
Entre le fameux numéro vert en cas de suspicion d’Ebola, le 115, la cellule nationale de la coordination de lutte contre Ebola, la croix rouge et autres, les populations ne savent plus à quel corps se vouer. Malheureusement, même quand on a des contacts pour pouvoir appeler des numéros privés des personnes travaillant dans ces différents corps (coordination nationale, croix rouge), l’attente est toujours très longue. Et, si on ajoute ceci à l’émotion des proches qui ont perdu un être cher, on imagine les peines infligées actuellement à nos communautés quand elles perdent un proche en ces temps d’Ebola…
Paix à l’âme du défunt, amen !