Or, fallait il faire massacrer des manifestants, nier l’évidence qu’il y a eu des morts qui sont tués par balles réelles tirées par des éléments des forces de l’ordre pour « inviter le chef de file de l’opposition à un entretien ». Le communiqué de la présidence est explicite, en invitant El hadj Cellou DIALLO à le rencontrer, Alpha CONDE en profite pour imputer à l’opposition guinéenne la responsabilité de la violence. Ce cynisme montre ainsi toute la duplicité du pouvoir.
Alpha CONDE n’a aucune intention d’engager un dialogue pour aborder des discussions en profondeur pour une sortie de crise. Alpha CONDE n’a jamais dévié de son chemin d’imposer sa dictature en Guinée depuis son arrivée au pouvoir. Il a toujours persévéré dans cette voie. Actuellement il fait encore la même chose. Dans l’opposition, Alpha CONDE a toujours refusé de rencontrer publiquement le Général Lansana CONTE qui jouissait pourtant d’une légitimité plus forte que lui. En 2010, aux heures des plus sombres de la transition, il a refusé de se rendre en Haute-Guinée avec son challenger pour apaiser cette région qui était en ébullition contre la communauté peulhe. Donc il n’a jamais et il ne sera jamais un homme de dialogue, de consensus en quête de réconciliation nationale et de concorde. Pour lui, faire de la politique se résume aux mensonges et aux rapports de force.
L’opposition prend une lourde responsabilité de répondre favorablement à cette invitation qui n’est qu’un coup de communication médiatique. C’est la raison pour laquelle Nantou Chérif est invitée. Ensuite, il faudra s’attendre à d’autres invitations dans les prochains jours pour montrer que son entretien avec El hadj Cellou s’inscrit dans une routine protocolaire sans lendemain pour la résolution de la crise guinéenne. Verra bien qui vivra !
BAH OURY, fondateur et premier vice-président de l’UFDG