A propos, aussitôt après son accession au pouvoir, l’administration Condé a initié les campagnes nationales de vaccination contre la peste des petits ruminants. Faut-il noter qu’il s’agissait des premières campagnes de grande envergure couvrant tout le pays depuis l’apparition de cette maladie en Guinée, il y a près de 20 ans.
Des centres d’appui et un marché de bétail
Il faut noter ensuite, la réhabilitation et l’équipement de deux Centres d’Appui et de Démonstration de l’Elevage (CAE) dans les préfectures de Boké et de Beyla. Ces deux centres, il faut louer les efforts du gouvernement, n’ont bénéficié d’aucune rénovation depuis respectivement 1992 et 1998.
Dans la logique de l’amélioration des conditions de vies de travail des éleveurs, un marché de bétail, à vocation sous régionale, a été construit, aménagé et équipé à Kounsitel, dans la préfecture de Gaoual. Premier du genre dans la sous-région.
Pour le désenclavement des zones d’élevage, 36,3 kilomètres de pistes entre Boumméhoun et Maléah et l’accès au CAE de Famoïla ont été aménagés. Ce sont en réalité les premières pistes réalisées par le département de l’élevage pour le désenclavement de zones d’élevage.
Dans le domaine des ressources humaines, 5.260 agro-éleveurs dont 1421 femmes ont été formés en techniques d’élevage, de fertilisation des sols et en culture attelée dans les préfectures de Gaoual, Dinguiraye, Beyla, Mandiana, Faranah et Mamou.
De la sécurisation des pâturages
Alors que les clôtures étaient quasiment inexistantes ou dégradées, il y a eu des efforts pour la sécurisation des pâturages à travers des clôtures en poteaux en béton et fils de fer barbelés au niveau des CAE de Boké et Famoïla pour une superficie totale de 246 hectares.
Aussi, un premier barrage à vocation pastorale ou retenue d’eau a été réalisé dans un CAE, celui de Boké.
Dans le cadre du renforcement des organisations locales spécialisées, pour la première fois en République de Guinée, 30 organisations locales ont été mises en place et renforcées pour la promotion du bétail endémique.
Il ne faut pas oublier l’ouverture et l’entretien de 117 km de pare-feu. Ces pare-feu, il faut le noter, servent à la gestion des feux de brousse pour la préservation des écosystèmes du bétail ruminant endémique.
Dans le cadre d’un programme de coopération Technique avec la FAO, le projet TCP/GUI/3503 portant sur l’appui au développement de l’apiculture en Guinée est mis en œuvre depuis octobre 2014. Quarante-six (46) artisans (menuisiers, couturiers et forgerons) ont été formés aux techniques de fabrication des ruches kényanes et équipement divers (enfumoirs, tenues de récolte du miel et de la cire).
Un abattoir moderne opérationnel
Un abattoir moderne d’une capacité journalière de 250 têtes de bovins, extensible à 500 têtes est en construction depuis avril 2014 sur financement propre du Gouvernement. Cet abattoir qui est le premier du genre en Guinée fournira à la population de la capitale et ses environs de la viande produite dans des conditions hygiéniques meilleures que celles de l’abattoir de Coléah construit depuis 1963 et ne répondant plus aux normes hygiéniques.
Le niveau de réalisation de cet abattoir est à ce jour à 90%pour le génie civil et 85% pour les équipements.
La réalisation de cet abattoir est accompagnée de la construction de 4 boucheries modèles dans les Communes de Ratoma, Matoto et Dubréka. Les travaux de construction de ces boucheries sont 60% achevés; l’aménagement et l’équipement prochain de 2 parcs de transit de bétail d’une superficie de 5 hectares chacun à Kouria (Coyah) et Khôrira (Dubréka).
Des sites identifiés et sécurisés
Quatre (4) marchés à bétail locaux ont été aménagés et équipés à Beyla, Dinguiraye, Dialakoro (Mandiana) et Kalia (Faranah). Ces marchés viennent renforcer le programme national d’amélioration des infrastructures de commercialisation du bétail et des produits animaux entamé sous la deuxième République et arrêté depuis 2003.
Quatre (4) aires d’abattage ont été construites et équipées en 2012 et 2013 à Bertéah (Mamou), Koumbia (Gaoual), Beyla et Dinguiraye. Ces aires d’abattage viennent également renforcer le programme national d’amélioration des infrastructures de commercialisation du bétail et des produits animaux entamé sous la deuxième République et arrêté depuis 2003.
Dans le cadre de la lutte contre les maladies transfrontalières et amélioration de la santé publique vétérinaire, il y a eu des vaccinations contre la péripneumonie contagieuse bovine : 2 millions de doses de vaccin ont été livrées et les vaccinations ont été effectuées dans les préfectures de la Haute Guinée, Beyla et Lola en Guinée Forestière.
Campagnes régulières de vaccination
Au courant du mois de Mai 2014, des foyers de charbon bactéridien et symptomatique ont été enregistrés respectivement à Koubia et Télimélé. Ces foyers ont provoqué des pertes en vies humaines et des mortalités d’animaux. Face à cette situation, la riposte a consisté à la vaccination d’urgence en anneau autour des foyers qui sont à nos jours éteints et l’approvisionnement des préfectures en vaccins. De nos jours, on enregistre près de 800 000 vaccinations. En plus des vaccins, 10 Préfectures ont été dotées en frigos solaires.
Il faut citer aussi la lutte contre les autres maladies des ruminants et celles des volailles : cette lutte s’est basée sur la vaccination qui se fait à la demande des éleveurs. Toute fois un accent particulier a été mis sur la vaccination de la volaille contre la maladie de Newcastle et leur déparasitage. C’est dans ce cadre que 8 000 000 doses de vaccins et déparasitant ont été distribués sur l’ensemble du territoire national. A cela s’ajoute la dotation de 17 préfectures en frigos solaires et l’équipement de 600 agents communautaires de santé animale de base en matériel de vaccination et portes vaccins.
Lutte contre les carnivores errants et la rage a été une des priorités. Des campagnes d’élimination des carnivores errants ont été menées à Conakry et certaines villes de l’intérieur. Ces campagnes ont permis d’éliminer 3.000 chiens errants. Des vaccins ont été mis à la disposition des cabinets
.Enfin, divers partenariats sur la base de protocoles d’accord entre ont été mis en œuvre.
Source : Alpha 15