Mais en poussant astucieusement l’analyse au-delà du cadre juridique, Bah Oury trouve, politiquement, dans cette candidature du capitaine Dadis, un moyen de pression qui obligera le président Alpha Condé à clarifier sa position vis-à-vis de ce dernier.
Puisque, révèle le vice-président exilé de l’UFDG, le chef de l’Etat avait promis aux proches et sympathisants du capitaine Dadis de le faire revenir en Guinée dès son élection aux présidentielles de 2010 et de le traiter comme un ancien chef de l’Etat de la Guinée. Et cinq années plus tard, indique-t-il, la promesse n’a pas été tenue.
‘’Un groupe de femmes de N’zérékoré a manifesté la semaine dernière pour exiger le « retour de leur fils, sinon les élections présidentielles n’auront pas lieu dans leur région’’, a rappelé Bah Oury qui compare ce cocktail à un boulet attaché aux pieds d’Alpha Condé qui, dit-il, vient d’être rattrapé par ses multiples promesses ‘’fallacieuses’’ qu’il n’a jamais eues l’intention d’honorer.
La candidature de Dadis est avant tout une épine dans les pieds du président Alpha Condé soutient le vice-président du principal parti de l’opposition qui souhaite vivement aujourd’hui que justice soit rendue dans toutes affaires de crimes de sang non encore élucidées de 2007 à nos jours. Afin d’apaiser, déclare-t-il, les cœurs et rompre avec ce qu’il appelle, ‘’la longue chaîne d’impunité et de faire entrevoir ensuite des perspectives réelles de réconciliation nationale durable en Guinée.