C’est sur des paroles de sagesse et de vérité, s’élevant au-dessus des torrents d’outrances qui déferlent sur l’islam sans discontinuer, que le pape François a conclu son escale de trois jours en Turquie : « Le Coran est un livre de paix, c’est un livre prophétique de paix », a-t-il clamé haut et fort, en espérant que ses mots endigueront le flot incessant de calomnies et résonneront fortement, au-delà des rives du Bosphore.
De l’autre côté de l’Atlantique, le Washington Post s’est fait l’écho de son vibrant plaidoyer en faveur de la troisième religion monothéiste, le souverain pontife ayant tenu, avant de regagner Rome, à balayer d’un revers de main les analogies nauséeuses et à rejeter fermement les diatribes assassines qui la salissent de manière éhontée.
Avant de quitter ses hôtes de marque turcs, au premier rang desquels figuraient le président Recep Tayyip Erdogan, le Premier ministre Ahmet Davutoglu et le chef de la Direction des Affaires religieuses Mehmet Gormez, et après s’être longuement recueilli dans le décor enchanteur de la Mosquée Bleue d’Istanbul, le pape argentin, qui abhorre les amalgames en « isme » associant « l’islam à l’islamisme et au terrorisme » et l’a fait clairement savoir, a lancé un dernier appel à l’adresse de toutes les personnalités du monde arabo-musulman, qu’elles soient issues de la sphère politique, religieuse, culturelle, académique, ou artistique, afin de dénoncer les atrocités commises au nom de l’islam.
Cette condamnation à l’unisson que le pape François appelle de ses vœux pour mieux dissocier l’islam de ceux qui le dévoient odieusement, a pourtant déjà retenti sur les cinq continents, de la part de hauts dignitaires religieux comme de simples fidèles, mais a été couverte par la sempiternelle injonction à s’indigner, toujours aussi méprisante, suspicieuse et bruyante, qui ne poursuit qu’un seul but : alimenter tous les islamalgames…