C’était une promesse du gouvernement burkinabè, elle est tenue depuis ce lundi matin. Les exhumations du corps du président Sankara et de ses douze compagnons assassinés en 1987 ont débuté dans la capitale. Il s’agit d’élucider les circonstances de ces décès.
Les travaux d’exhumation ont commencé ce lundi matin. La supposée dépouille du président Thomas Sankara et celles de ses douze compagnons, tombés le 15 octobre 1987, doivent être extraites du cimetière de Dagnoën à Ouagadougou. Les travaux sont supervisés par deux médecins légistes burkinabè et un français. Les médecins légistes sont assistés par la police scientifique burkinabè et la gendarmerie nationale.
Seuls les avocats et les membres des familles sont autorisés à assister aux travaux. Mais la famille du président Thomas Sankara est représentée par son avocat. Selon Blandine Sankara, l’une des sœurs de Thomas Sankara rencontrée par RFI le week-end dernier, sa famille ne souhaitait pas assister aux travaux.
Des journalistes et des centaines de curieux venus très tôt au cimetière de Dagnoën. Ils sont tenus loin de la clôture par les forces de sécurité. Selon des témoins, les exhumations ont commencé par deux tombes situées juste derrière celle de Thomas Sankara. La supposée sépulture du président Thomas Sankara n’a pas encore été touchée.
Ces opérations de fouilles doivent durer entre 48 et 72 heures. Après ces exhumations, les médecins légistes procéderont à des prélèvements ADN et examineront les restes pour recueillir tous les éléments utiles à la manifestation de la vérité sur les circonstances de la mort de Thomas Sankara et de ses douez compagnons. Les différents résultats seront ensuite reversés dans les dossiers pour les suites judiciaires.
RFI