Le leader de l’Union des forces républicaines (UFR) a répondu ce lundi matin à une série de questions dans l’émission les Grandes Gueules. Sidya Touré a profité de sa présence dans les locaux de la radio Espace Fm pour faire une mise au point sur les relations entre sa formation politique et celle de Cellou Dalein Diallo, chef de file de l’opposition.
Interpellé par nos confrères sur les querelles entre l’UFR et l’UFDG, Sidya Touré a essayé d’esquiver la question à l’antenne : « Je ne sais vraiment pas de quoi vous voulez parler ». A lui d’ajouter : « le débat est très clair. L’UFDG est un parti politique qui se bat pour conquérir le pouvoir. L’UFR aussi. Nous allons à des élections présidentielles, si tout le monde est candidat, je ne vois pas où est le problème de l’alliance. Si Cellou, le président de l’UFDG et celui du RPG sont candidats, je vais souhaiter à qui d’être élu si ce n’est pas moi ».
Beaucoup d’observateurs pensent, le statut de chef de file de l’opposition constitue la principale cause de discorde entre l’UFDG et l’UFR. Mais pour Sidya Touré, cela n’a rien à voir. « Le statut du chef de l’opposition révèle du droit » souligne-t-il. « Nous allons à la présidentielle, c’est un homme face à son peuple qui expose une vision, un programme et qui souhaite être élu. Vous voulez qu’on s’allie contre qui ? » a t –il demandé aux animateurs de l’émission les Grandes Gueules.
Selon l’ancien premier ministre, « une fois qu’on est dans la campagne électorale, il n’y a plus d’opposition, ni de mouvance présidentielle. Il n’y a que des candidats et pas d’alliance », explique -t-il à nouveau. Car, « on n’est pas permanemment allié à un parti politique. Vous l’êtes dans le cadre d’une élection. Si vous ne l’êtes pas, chacun reprend sa liberté ».
Arrivé troisième, lors du premier tour de la présidentielle de 2010, l’ancien premier ministre s’est allié au candidat Cellou Dalein Diallo. « Etes-vous prêts à reprendre le même scenario? » lui relance un journaliste. « Non, je dis non c’est non ! », répond Sidya Touré sous un ton ferme. « Dans la mesure où à l’élection présidentielle, nous n’avons pas d’accords pour avoir un candidat qui serait soutenu soit par la mouvance ou l’opposition, nous y allons en ordre dispersé, assure-t-il.
Autrement dit, le leader de l’UFR, « chacun y va pour son compte comme c’était le cas lors du premier tour de la présidentielle de 2010. Cela doit être clair ». Parce que, conclut-t-il, « les partis politiques, s’ils doivent aller aux élections, ceux qui sont d’accord entre eux pour présenter un seul candidat seront dans une alliance. Et ceux qui ne le sont pas seront totalement indépendants ».
Saly pour conakryplanete.info