Accueil à la une Plume à Aboubacar Diallo du 1er juin 2015

Plume à Aboubacar Diallo du 1er juin 2015

plume-300x186Les mêmes causes produisant les mêmes effets, les maigres espoirs d’une issue possible à la longue et éprouvante crise politique dans laquelle la Guinée est engluée depuis bientôt cinq ans, s’étant envolés, comme il fallait s’y attendre, il est désormais à craindre une nouvelle poussée de fièvre, une bourrasque dont nul ne peut prédire l’issue.

Et enfin, la comédie s’arrêta, et avec elle la trêve de dupe! Ceux qui avaient cru un chouia à l’armistice, ont fini par se rendre à l’évidence, certes sur le tard, mais ils en ont désormais le cœur net qu’il n’y avait rien à attendre de tout cela, ils en ont désormais le cœur net que tout cela n’était qu’un gros théâtre tel qu’on en joue entre deux batailles, juste le temps pour les commandements et les troupes de souffler, de recharger les accus et surtout de réajuster les stratégies, avant de reprendre les hostilités, peut-être pour le combat final, plus prosaïquement parlant. Et au bout, comme depuis cinq ans, c’est la Guinée qui continue d’être prise dans la nasse de leur escobarderie, de leur duplicité. Mais il n’y a rien qui surprenne, c’était un scénario écrit d’avance. Les camps en belligérance eux-mêmes, savaient que l’abîme entre eux était hadal. Ils savaient qu’ils en étaient arrivés au point de non retour, au point culminant de la longue crise de confiance entre eux, qui est allée s’approfondissant au fil des échecs qui se sont accumulés. Ils savaient aussi et surtout que chaque camp en était arrivé comme définitivement, à brûler ses vaisseaux, en jurant devant ses grands dieux de ne point faire marche-arrière, même contre tout l’or du monde. Ils savaient donc qu’ils s’arcboutent sur des positions à la fin, irrémédiablement irréconciliables. Ils savaient tout cela, mais nous ont quand même laissé à nouveau nous monter le bourrichon, du moins ceux qui tardaient encore à se rendre à l’évidence. Finalement, on reste bien enferré dans notre crise politique, doublée de la pire crise sanitaire jamais enregistrée, partie elle aussi pour n’en plus finir, pour s’éterniser. On avait pourtant prédit que toute cette mise en scène, n’accoucherait de rien, on avait surtout dit qu’Alpha Condé n’était pas homme à s’amender, qu’il n’était pas homme capable de dérider, une fois qu’il est monté sur ses grands chevaux et qu’il a juré sur le palpitant, diantre, que diable l’emporte si jamais il cédait d’un pouce, on avait dit que comme à son habitude, il se jouait de tous comme des pions sur un damier, jouant la montre, toujours pour donner le change à ses adversaires, toujours pour leur couper l’herbe sous les pieds, pour finalement les mettre devant une situation de fait accompli, les réduisant à quia et à deux ronds à flan, le bec dans l’eau, pour enfin mettre en œuvre son plan satanique qui consiste à triompher à tout prix, même sans gloire, en ne livrant même pas bataille, ou en le livrant contre des combattants de faire-valoir, parce qu’il aura réussi à enlever aux majors toute envie de livrer bataille, et qui à la fin, bouderont tout pour lui laisser grand boulevard ouvert, mais non sans anicroches, mais non sans que qu’il y ait grabuge, mais vogue la galère, adviendra que pourra, mais il en est ainsi, rien ni personne ne le divertira ni le dérouter, la trajectoire est toute tracée. Il sait qu’il aura à affronter l’opposition dans la rue presqu’au quotidien, il sait que sans répit, il devra faire face à leur furie qui ne faiblira point, à contrario, qui décuplera à mesure qu’elle ouvrira les yeux sur le grand Oméga, solidement charpenté pour l’ultime objectif, un second bail vaille que vaille. Les dés sont jetés, le temps du semblant est arrivé à échéance, les batteries ne tarderont plus à être démasquées, en ce moment, il ne restera plus qu’à s’en remettre à Dieu, lorsqu’ils seront prêts à tout brûler. L’heure est grave, l’heure est très grave, la cocotte-minute, chauffée à blanc, prête à exploser. Les discours des commandements, ont pris un tel tour de vis de raideur que le pire est à craindre, les troupes quant à elles, elles ont fini de fourbir les armes…, Attention, Attention !!! A bon entendeur salut !

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