La nature a doté la République de Guinée d’immenses ressources naturelles qui, si elles étaient bien exploitées et gérées, judicieusement, permettraient au pays de sortir de la liste des pays les plus pauvres de la planète. Hélas ! Plus de cinquante années d’existence en tant qu’Etat libre, le Guinée git, malheureusement, au bas de l’échelle du développement humain avec une pauvreté atteignant, selon les statistiques en 2010, plus de 55% de la population.
Conscient du défi à relever, le Président de la République, le Pr Alpha Condé a instruit son gouvernement de s’attaquer, dès les premières heures de son mandat présidentiel, aux racines qui gangrènent le développement du pays, à savoir: la mauvaise gouvernance, la corruption, l’injustice, l’insécurité et l’impunité.
Ce vaste chantier ainsi lancé se consacrera, en tout premier lieu, au secteur minier qui est de loin le secteur le plus porteur de croissance en République de Guinée.
Ainsi, des actions allant de la définition d’une nouvelle politique minière à la Sécurisation des investissements miniers, en passant par la révision du code minier, la revue des accords miniers, l’assainissement du cadastre minier ont été entreprises par le gouvernement.
A savoir ; restaurer la confiance des partenaires, impliquer les différents acteurs au processus de développement du secteur et asseoir un climat favorable à une nouvelle éclosion des activités du secteur minier guinéen pour un développement durable de l’économie’’.
Suivant donc la nouvelle politique minière, un nouveau code minier guinéen a été, avec l’aide de la Banque Mondiale (BM) et l’Agence Française de Développement (AFD), élaboré avant d’être adopté par l’assemblée nationale. Avec un code minier désormais attrayant, la Guinée a réussi à conclure plusieurs projets miniers pour une valeur de près de vingt-six milliards de dollars (26 milliards de dollars USD), soit quatre fois le produit intérieur brute (PIB) du pays. A savoir : Simandou Sud (20 milliards de dollars), de Global Alumina Corporation (5,5 milliards de dollars) et de Alliance Mining Commodities – AMC (1 milliard de dollars).
L’assainissement du cadastre minier a permis au gouvernement-et suivant bien attendu aux règles édictées par le code minier- de retirer plus de 818 permis ‘’dormants ou non actifs’’.
Au nom de la transparence, la Guinée a publié- une première fois en Guinée et, sans doute à l’échelle internationale- l’intégralité sur Internet de tous les contrats miniers.
Cette vision a favorisé, là aussi, une première, la certification de la République de Guinée à l’Initiative de transparence des industries extractives (ITIE).
La revue des accords miniers- le corrigé des clauses léonines- a aussi permis à la République de Guinée de récupérer les bloc 1et 2 de Simandou obtenus, par corruption, par BSGR. Et bientôt, d’ailleurs, le lancement d’un appel d’offre international pour l’exploitation des gisements de fer de ces blocs.
Pour la Sécurisation des investissements miniers, le gouvernement du professeur Alpha condé a mis en place des comités de concertation dans les localités minières pour la prévention et la gestion des conflits. A ces acquis ajoutons le renforcement des capacités institutionnelles de l’administration minière.
Toutefois, la fièvre Ebola et la chute des cours mondiaux ont constitué des contraintes pour les compagnies minières, notamment dans la mobilité des travailleurs expatriés, la hausse du fret maritime minier entre 25 et 35 % et le report des études d’infrastructures.
En conséquence, une étude de la Banque mondiale et du FMI estime qu’Ebola ferait passer la part des mines dans la création de la richesse nationale, de 3,8 % du PIB à -3 %. Or, les mines représentent actuellement plus de 80% des recettes d’exportation de 2010 à 2014
En perspectives, le département des mines et géologies prévoit, dans la qualification du personnel et le rehaussement des revenus miniers, la rénovation et l’extension du siège du ministère des mines, l’étude et la construction d’un musée de Géologie, ainsi que la rénovation et l’extension de la direction des hydrocarbures.
Rendez-vous donc, en 2016, après le plébiscite, au regard des acquis dans ce secteur porteur de croissance du pays, du professeur Alpha Condé dès le premier tour de la présidentielle d’octobre 2015 pour la réalisation de ces projets.
La synergie Alpha15