Conseiller commercial et markéting dans une banque de la place, Sanoussy Keita est du camp de ceux qui comprennent l’augmentation. Selon lui, c’est une logique commerciale des plus évidentes
Il est vrai que l’augmentation des tarifs téléphoniques est une difficulté pour les clients. Mais à mon avis, les opérateurs n’avaient pas le choix. Si l’Etat a décidé de les taxer à hauteur d’1 franc la seconde, soit 60 francs la minute, je pense qu’ils ont aussi le droit d’augmenter les tarifs. Autrement, ils fonctionneraient à perte. Or, l’objectif d’une entreprise c’est de générer des gains et non des pertes.
En conséquence, suggère-t-il que les gens commencent à s’adapter.
Mabinty Bangoura, élève en classe de terminale Sciences sociales, est d’un avis tout à fait opposé. Ne contestant pas l’instauration de la TARTEL, elle trouve néanmoins que la répercussion sur les appels est de trop
J’avoue que je ne suis pas du tout d’avis avec cette nouvelle augmentation tarifaire. Au lieu de 60 francs, ils devraient plutôt augmenter 20 ou 30 francs. A vrai dire, le nouveau tarif n’est pas du tout raisonnable, il est cher, surtout pour nous les élèves
Opinion identique de la part de Moudjitaba Baldé, informaticien de profession. Selon lui,
Ce n’est pas parce que l’Etat a institué la TARTEL que les compagnies, elles aussi, doivent augmenter les tarifs des appels. Ça ne le justifie pas. Parce que les compagnies gagnent déjà assez sur le dos de la population. Si elles doivent alors augmenter les tarifs, qu’elles veillent aussi à l’amélioration du réseau, surtout pour la connexion internet.
Mais maintenant que le mal est fait, que faire ? Rose Antoinette, fanatique d’internet, propose comme solution de rechange les appels en ligne. Selon elle, vu qu’avec 2000 GNF, on a droit à une heure de connexion, l’avantage comparatif est sans commune mesure. En plus, poursuit-elle,
C’est plus facile, pratique et simple. Il suffit juste d’envoyer un sms à son ami pour qu’il se connecte. Ensuite, vous pouvez discuter longuement avec la personne
Avec près de 10 millions d’utilisateurs de téléphone, l’Etat, pour sa part, pourrait bien se frotter les mains, avec une recette potentielle de près 900 milliards GNF/par an. Si, émettent des observateurs, la hausse des tarifs n’affecte pas l’utilisation du téléphone.
Ibrahima Kindi BARRY