L’armée égyptienne mène depuis deux ans des opérations à grande échelle dans le nord du Sinaï pour enrayer les attaques jihadistes visant les forces de l’ordre, qui se sont multipliées depuis la destitution par les militaires du président islamiste Mohamed Morsi en juillet 2013.
Dans la nuit de vendredi à samedi, une femme de 45 ans, une fillette et un garçon de dix ans, tous membres de la même famille, ont été tués dans la chute d’un obus de mortier sur leur domicile, dans la localité du Cheikh Zouweid, théâtre de nouveaux combats entre jihadistes et soldats, ont indiqué des responsables de la sécurité et de la santé.
Une femme et une fillette de 13 ans ont également été grièvement blessées, d’après les mêmes sources.
Mercredi, des combattants de la branche égyptienne du groupe Etat islamique (EI) ont lancé une série d’attaques contre des points de contrôle de l’armée dans le nord du Sinaï. Des affrontements sans précédent ont ensuite opposé jihadistes et soldats à Cheikh Zouweid, tandis que des chasseurs F-16 de l’armée bombardaient des positions du groupe extrémiste.
L’armée a fait état de 17 soldats et 100 jihadistes tués dans ces violences. Mais des responsables avaient auparavant annoncé la mort de 70 soldats et civils.
Représailles
Les jihadistes disent agir en représailles à la sanglante répression qui s’est abattue sur les pro-Morsi, et dans laquelle plus de 1.400 personnes ont été tuées.
La plupart des attentats meurtriers de ces derniers mois ont été revendiqués par la « Province du Sinaï », branche égyptienne de l’EI.
Se faisant autrefois appeler Ansar Beït al-Maqdess, le groupe égyptien a changé de nom pour bien marquer son allégeance à l’EI qui a proclamé un « califat » sur les territoires conquis en Irak et en Syrie.
Il a revendiqué des tirs de roquettes qui ont explosé vendredi dans le sud d’Israël sans faire de victime.