De ce fait, le ministre Sako estime, « il faudrait l’assumer et surtout ne pas faire de faux-fuyant ». Il rappelle ensuite que la présence en Guinée de la CPI n’est pas le fruit du hasard : « un communiqué conjoint a été signé entre la Guinée les Nations Unies pour résoudre ce problème de massacre du 28 septembre », indique-t-il, parce que le plus souvent, enfonce-t-il, « les pays d’Afrique sont incapables de gérer ce type de dossiers ».
« On a eu 157 personnes tuées chez nous, on peut donc dire qu’il y a des ratés au ministère de la Justice, c’est vrai. Ça fait six ans que dure le dossier, si on peut finir avant décembre, c’est ce que tout le monde souhaite. Je puis vous rassurer que les choses avancent parce que la Guinée est obligée d’assumer son rôle pour la résolution de ce type de crimes contre l’humanité. Et cette obligation, on va l’assumer », assure t-il.
Pour mener à bon port les enquêtes, le pool de juges d’instruction, Maître Cheick Sako a révélé avoir mis à la disposition de ce dernier une partie du budget du ministère de la Justice.
La procureure de la CPI, Fatou Ben Souda a quant à elle rappelé que la Guinée fait partie des Etats signataires du statut de Roma. A ce titre, précise-t-elle, la première responsabilité de faire la lumière dans le dossier du 28 septembre incombe la Guinée. « Si les autorités n’ont pas la volonté ou la capacité, la CPI va intervenir pour ouvrir une enquête », prévient-elle, assurant que pour le moment, ce n’est pas le cas.
Saly pour conakryplanete.info