Deux femmes kamikazes se sont fait exploser dimanche soir à quelques secondes d’intervalles à proximité d’un camp de l’armée camerounaise, a affirmé lundi à l’AFP une source proche des services de sécurité camerounais.
Selon le journal camerounais L’Oeil du sahel, les deux kamikazes étaient vêtus de burqa.
La première explosion s’est produite dans un bar situé non loin d’un camp des forces spéciales camerounaises, peu après le coucher du soleil, au moment de la rupture quotidienne du jeûne du ramadan, a confié un haut gradé de l’armée camerounaise à Reuters. « La deuxième explosion a suivi alors que des soldats s’approchaient du bar », dit-on de même source.
Aucun bilan officiel
Si des sources concordantes font état de 12 morts parmi lesquels figurent un soldat tchadien et l’une des kamikazes, aucune confirmation des autorités camerounaises ne permet pour l’heure, d’avoir un bilan officiel du nombre de victimes.
Cette attaque n’a pas encore été revendiquée mais elle porte la marque du groupe Boko Haram, qui multiplie ces derniers mois les attaques au Nigeria, au Tchad, au Cameroun et au Niger. C’est la première fois qu’une attaque de ce type se produit en territoire camerounais.
La ville de Fotokol, dans l’extrême nord du Cameroun, terrain de confrontation privilégié entre les autorités camerounaises et le groupe armé Boko Haram, avait essuyé dimanche des tirs de nombreuses roquettes, depuis la ville de Gambarou (Nigeria) par Boko Haram.