Boko Haram a attaqué le poste de Konguia, localité riveraine du lac, vendredi 17 juillet vers 5h (4h GMT), a expliqué une source sécuritaire tchadienne en ajoutant que « dans sa riposte, l’armée tchadienne a tué 19 Boko Haram, elle a perdu un soldat et elle a pourchassé les éléments de Boko Haram qui ont fui pour traverser la frontière du Nigeria ». Ce poste de l’armée tchadienne compte un total de 300 soldats.
Le Tchad est à la tête de la coalition régionale qui se bat contre les islamistes nigérians de Boko Haram. Ces derniers multiplient les raids et les attentats dans le nord-est du Nigeria, leur fief historique, mais aussi au Tchad, au Cameroun et au Niger.
« Nous ne reculerons jamais devant Boko Haram »
« Nous ne reculerons jamais devant Boko Haram ; Boko Haram finira par disparaître un jour de lui-même », avait assuré Idriss Déby Itno, le président tchadien, dans une première réaction à l’attentat-suicide perpétré par un homme déguisé en femme sous une burqa, qui a fait au moins 15 morts le 11 juillet au marché central de N’Djamena.
Pour renforcer la sécurité, le gouvernement avait interdit sur tout le territoire le port du voile islamique intégral. « Les mesures prises par le gouvernement doivent être appliquées, j’insiste sur le port de la burqa. Ça ne fait partie ni de notre société, ni de notre religion, ni de notre tradition », a marqué le président. « Là dessus, je suis intraitable : les mesures doivent être appliquées dans toute leur rigueur », a-t-il martelé.
Depuis la mi-juin, au moins 60 personnes sont mortes au Tchad dans trois attentats attribués à (ou revendiqués par) Boko Haram.