Alors que l’année dernière l’Aïd El fitr a été célébré sans contradiction, cette année, sa célébration est loin de faire l’unanimité à Labé, capitale du Foutah Djallon, située à 450 km au nord de Conakry. Cette division a commencé dans certaines mosquées, la veille à l’habituelle heure de la prière surérogatoire, deux camps se sont formés : un camp favorable à l’Arabie Saoudite qui avait annoncé la fin du jeun jeudi et un autre qui voulait prolonger celui-ci de 24h, donc prier ce samedi.
Si au centre- ville, les fidèles ont rallié les mosquées, la différence d’avec les habituelles fêtes est nettement sensible en terme d’affluence car beaucoup de citoyens ayant opté pour un retour au village natal pour une célébration plus collégiale. Hier vendredi, jour de fête en Guinée, nous avons pris contact avec la majorité des sous-préfectures de Labé et quasiment toutes attendent samedi pour célébrer l’Aïd.
Noussy, Sannou, Dionfo, Dara et Kaalan sont dans le train du samedi.
Il faut également noter que même les aires de prière instituées dans les quartiers populaires comme Konkola et qui drainent habituellement des foules ont été snobées cette fois- ci (voir ci-dessous photo collège de Konkola). Le centre urbain lui-même en effervescence à ces occasions a affiché morosité sur le compteur.
Ousmane Tounkara