Mais plus que le séjour en lui-même, ce sont les conditions financières de l’arrivée de Messi qui ont suscité la polémique.
Le Gabon est déjà enchanté pour l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2017 de football. Les autorités ont pris l’engagement de construire deux stades de plus d’une capacité de 20 mille places, des infrastructures sanitaires, de communication et de transport. Des infrastructures servant à l’accueil des touristes vont se développer aussi dans le pays.
« Ça s’est passé comme ça… »
La construction du stade de Port-Gentil est confiée à l’entreprise chinoise assurant la maîtrise d’ouvrage des Jeux africains de Brazzaville, que prépare le Congo.
Lors de la pose de la première pierre, à Port-Gentil, la capitale économique du Gabon, le président gabonais Ali Bongo Ondimba a été honoré par la présence de Lionel Messi, l’international argentin de football, quatre fois Ballon d’or et champion de plusieurs compétitions avec le FC Barcelone.
Des centaines de fans se sont mobilisés pour voir de plus près celui qu’ils considèrent comme la nouvelle icône du football mondial.
L’implication de plusieurs joueurs, de Deco et d’autres anciens cadres du FC Barcelone dans la gestion et l’amélioration du football a abouti à l’organisation, au Gabon, d’un championnat professionnel de la discipline.
Dans les réseaux sociaux, les Gabonais ont soupçonné les autorités d’avoir financé à coups de milliards de francs CFA la visite de Lionel Messi dans leur pays.
Le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, a clarifié les conditions de cette visite. « Lionel Messi et moi nous sommes rencontrés il y a quelques années à Barcelone. M. Messi avait promis de venir me rendre visite à Libreville. C’est tout simplement en homme d’honneur qu’il a tenu sa promesse », a-t-il expliqué.
« Après la Copa América, il m’a rappelé qu’il venait voir Libreville et nous saluer. Le calendrier faisait bien les choses, puisque sa visite va correspondre à la pose de la première pierre du stade de Port-Gentil. Ça s’est passé comme ça, simplement », a argué Ali Bongo Ondimba.
« Nous n’avons même pas de routes »
Le Gabon a 18 mois pour réaliser les infrastructures prévues dans le cahier de charges le liant à la Confédération africaine de football (CAF), pour la CAN 2017.
Certains jeunes estiment que le Gabon a d’autres besoins à satisfaire. « Nous n’avons même pas de routes », a fait valoir un Gabonais, laissant entendre qu’un stade capable d’accueillir des matchs de la CAN est un luxe pour ses compatriotes.
La vedette du FC Barcelone semble aimer le continent africain, où il jouit d’un succès inestimable. Avant le Gabon, il connaissait le Mali et le Sénégal.
bbc Afrique