Sans généraliser, psychologues et sexologues s’accordent à reconnaître que le « je n’ai pas envie » de l’autre résonne différemment chez une femme ou un homme. Le refus de son partenaire, même lorsqu’on connaît les raisons profondes remet en question la femme en tant que personne désirable. Et en arrière-plan rôde, toujours une angoissante, cette question : « M’aime-t-il encore ? » Car pour la majorité de femmes, désir sexuel, valeur narcissique et sentiment amoureux sont étroitement liés.
En revanche, face à un refus, les hommes ressentent souvent de la frustration. Comme si, à ce moment là, la femme assimilée à la mère censée satisfaire ses besoins le rejetait sans appel. Le fantasme de trouver satisfaction auprès d’une autre partenaire s’expliquerait en partie par la position qu’occupe la mère dans l’imaginaire des hommes, c’est à dire une femme qui répond à tous ses besoins. Et dans cet imaginaire, cela veut dire qu’il existe quelque part une femme qui ne refusera jamais.
Si dans le couple, le refus devient une arme régulièrement utilisée, il se peut qu’un jour le fantasme soit suivi d’un passage à l’acte. Pour échapper à ce marchandage, les couples doivent apprendre non seulement l’art du compromis. Il faut en parler avec son/sa partenaire. Communiquer pour mieux se comprendre et éviter les malentendus.