S’il n’a pas encore annoncé son intention de briguer la présidence de la Fédération internationale de football (Fifa), le Français Michel Platini apparaît comme le grand favori du scrutin qui se tiendra le 26 février 2016. Avec ou sans le soutien des fédérations africaines.
« Je souhaite le meilleur à tous les candidats, et aussi à Michel Platini ». Joseph Blatter a délivré ce lundi un cadeau d’adieu d’un goût douteux au patron de l’UEFA Michel Platini. Un petit clin d’œil en passant pour mieux savonner la planche de son vieil ami devenu son principal opposant.
A l’issue de la réunion du comité exécutif de la Fifa, son patron avait convoqué une conférence de presse pour annoncer la tenue le 26 février 2016 du « congrès électif extraordinaire » qui devra désigner son successeur. Car c’est l’autre information de la journée d’hier : le Suisse ne sera pas candidat. « Je ne serai pas candidat le 26 février, il y aura l’élection d’un nouveau président », a-t-il assuré.
La saillie caustique adressée à l’ancien numéro 10 des Bleus intervient alors que ce dernier n’a pas encore annoncé son intention de briguer le poste. « Il réfléchit sérieusement à se porter candidat », affirme une source proche du Français citée par l’AFP. Et même s’il préfère s’éviter une longue campagne, Platini « sait qu’il doit prendre une décision rapidement pour fermer la porte à d’autres éventuels challengers. Il prendra sa décision dans les deux prochaines semaines », ajoute-t-elle.
Le soutien de quatre confédérations sur six
Les postulants ont jusqu’au 26 octobre pour se déclarer. Pour l’heure, seul trois aspirants se sont fait connaître : Zico, légende brésilienne du ballon rond, Musa Hassan Bility, président de la Fédération libérienne de football et le prince jordanien Ali Bin Al Hussein. Ce dernier, unique adversaire de Joseph Blatter lors du précédent scrutin, a fait savoir qu’il était « disponible ». Mais sa candidature a perdu en crédibilité depuis qu’il s’est retiré entre les deux tours de la dernière élection.
Des outsiders donc, qui ne semblent pas en mesure d’inquiéter le triple Ballon d’Or. L’ex-meneur de l’équipe de France bénéficierait du soutien de quatre des six confédérations régionales, à l’exception de l’Océanie et de la Confédération africaine (CAF). Dans ces conditions, « Platoche » semble pouvoir se passer des Fédérations africaines. Alliés traditionnels de Blatter, les dirigeants du football africain vont-ils jeter leur dévolu sur le nouveau favori ? Cela semble l’option la plus judicieuse. Interrogé sur l’antenne de RFI en juin dernier, le président de la CAF Issa Hayatou avait exclu une candidature personnelle et souhaité « bonne chance » à Michel Platini. Sans arrière pensée.