Les opérations de l’armée malienne se multiplient depuis quelques semaines à la frontière ivoirienne. 15 jihadistes présumés ont été arrêtés mardi dans le sud du pays, où deux camps ont aussi été démantelés.
« Nous avons au cours de nouvelles opérations militaires sur le terrain, arrêté 15 nouveaux jihadistes, et détruit un nouveau sanctuaire qu’ils occupaient dans la région de Sikasso, à la frontière avec la Côte d’Ivoire », a déclaré un officier de l’armée.
Selon une autre source militaire malienne, « un autre sanctuaire des jihadistes situé dans la périphérie de la localité malienne de Fakola a été détruit », et des armes, des explosifs, ainsi que des motos saisis.
Un prédicateur radical ivoirien figure parmi les jihadistes arrêtés. Il serait « venu de Côte d’Ivoire pour construire une mosquée dans un village malien où il faisait régner sa loi », a précisé cette même source.
Importante offensive dans le sud
La semaine dernière, plusieurs jihadistes avaient été tués et leur principal camp près de la frontière ivoirienne a été détruit, selon des sources militaires maliennes. Parmi les jihadistes arrêtés figuraient des membres du groupe Ansar Eddine, des adeptes du prédicateur islamiste Amadou Koufa, ainsi que la secte dite des « Pieds-nus », présente dans la région.
Selon le ministère malien de la Défense, malgré les « succès » remportés dans le sud à la frontière avec la Côte d’Ivoire au cours des dernières semaines, l’armée restera déployée dans la région parce que la menace existe toujours.
Longtemps concentrées dans le Nord, les attaques jihadistes se sont étendues depuis le début de l’année vers le centre, puis à partir de juin dans le sud, près des frontières ivoirienne et burkinabè.
Jeuneafrique