Les services de sécurité israéliens ont interpellé lundi un chef de file juif extrémiste, Meïr Ettinger, soupçonné d’être le cerveau d’un groupuscule responsable de violences racistes.
Les services de sécurité israéliens ont arrêté lundi 3 août Meïr Ettinger, leader d’un groupe juif extrémiste, dans un contexte de tensions marqué par des violences impliquant des colons radicalisés et des activistes d’extrême droite. Le gouvernement a promis de durcir la politique contre les « terroristes juifs ».
« Meïr Ettinger a été arrêté à Safed (dans le nord d’Israël) en raison de ses activités au sein d’une organisation juive extrémiste », a indiqué à l’AFP un porte-parole du Shin Beth, le service de sécurité intérieure.
Âgé d’une vingtaine d’années et petit-fils de Meïr Kahane, un rabbin fondateur du mouvement raciste anti-arabe Kach assassiné en 1990, le suspect a été arrêté « pour des crimes nationalistes », a confié une porte-parole de la police à l’AFP.
Cette dernière n’a pas précisé si Meïr Ettinger était soupçonné d’être directement impliqué dans l’incendie criminel qui a coûté, le 31 juillet, la vie à un bébé palestinien en Cisjordanie occupée, ou s’il était inquiété pour sa participation à d’autres actions à caractère raciste. D’après le quotidien « Haaretz », son nom figurait en tête « de la liste des terroristes juifs » les plus recherchés par le Shin Beth. Il doit être présenté devant un tribunal mardi pour la prolongation de sa garde à vue, a indiqué la police.
Selon les médias israéliens, il serait notamment soupçonné d’être le cerveau d’un groupuscule responsable de l’incendie, le 18 juin, de l’église de la Multiplication des pains sur les bords du lac de Tibériade, un des hauts lieux du christianisme au Proche-Orient.
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Par ailleurs, plus tôt dans la journée, la police israélienne a ouvert une enquête sur des menaces publiées sur les réseaux sociaux contre le président Reuven Rivlin, qui a condamné le « terrorisme juif » après l’incendie ayant tué un bébé palestinien.
Le jour même de l’attaque, vendredi, Reuven Rivlin a publié sur sa page Facebook un texte, en arabe et en hébreu, intitulé « plus que de la honte, je ressens de la douleur ».
L’attaque, le fait de colons juifs selon les Palestiniens, a provoqué la consternation en Israël et provoqué un débat parmi Israéliens et Palestiniens sur l' »impunité » qu’accorderaient les autorités israéliennes aux extrémistes juifs.
Avec AFP