On peut aimer passionnément un homme, sa famille, des activités, le chocolat. Alors, normal de s’y perdre parfois, et d’avoir du mal à différencier les types d’amour !
« Au fond, ne suis-je pas un peu amoureuse de lui », se demande-t-on un jour, en pensant à un ami, un collègue, un homme à peine rencontré. Pour savoir s’il s’agit de l’amour « amoureux » ou d’autres formes d’amour, on fait le tri.
L’amour « amoureux ». C’est celui qui fait tant rêver. Celui qui, avec beaucoup de patience, de compromis, de compréhension, peut durer toute une vie. On le ressent quand on aime l’autre comme il est, avec ses défauts et ses différences. Qu’au lieu de le changer, ou de se changer, on essaie de travailler la communication afin de construire et de renforcer les ponts qui nous relient, solides malgré le temps qui s’y écoule et la passion qui s’affaiblit. Et ce travail vaut le coup, comme en témoignent nos sourires béats devant les vieux couples qui marchent main dans la main dans la rue, encore très amoureux.
L’amour « familiarité ». On fréquente cet homme depuis très longtemps. Il peut être un ami d’ami, un ami de la famille, un collègue de longue date. Alors, forcément, à force de le fréquenter, on se demande s’il ne serait pas plus important dans notre vie qu’on le pensait. Mais au fond, si on s’imagine en couple avec lui, ça ne nous fait pas du tout rêver…et peut même nous faire faire la grimace. A éviter donc si on veut une relation qui dure.
L’amour « amitié ». Celui-ci, c’est le plus difficile à distinguer. Car cette personne-là, on l’aime, profondément. Parfois, oui, cet amour peut se transformer en amour-amoureux, mais c’est assez rare. Car souvent, avec le temps, cette personne-là devient comme « un frère », et la simple idée de poser nos lèvres sur les siennes tord notre visage comme si on avait mangé des endives au jambon.
L’amour physique. Entre vous, c’est chimique. Chaque fois que vous le voyez ou pensez à lui, vos poils se hérissent, votre coeur bat si fort qu’il menace de déchirer votre poitrine façon Alien, et vous vous transformez en bête sauvage, prête à le dévorer. Mais quand vous parlez, tout est excessif. Ses différences vous insupportent, vous ne vous comprenez pas, vous avez des visions de la vie voire des valeurs totalement différentes. Pire : parfois, cette relation est si intense que vous avez l’impression qu’elle vous retourne totalement le cerveau. Du coup, après des disputes dignes de films dramatiques, vous mettez vite fin à cet histoire. Et vous soufflez, avec un grand besoin de vous retrouver. « C’est bien, surtout quand ça s’arrête ! », en somme
L’amour narcissique. Cet homme, il est tout comme vous. A travers lui, vous vous voyez, il vous conforte dans ce que vous aime. En gros, à travers lui, c’est vous que vous aimez. A moins que cette personne ne soit juste complètement dingue de vous, et que ce que vous aimiez, ce soit sentir cette vague d’amour émaner de ses yeux de merlan frit et de ses mots doux. Dans le premier cas, on se lasse vite, ou on est déçue lorsqu’on s’aperçoit que la personne est en fait différente de nous. Dans le second cas, ce pauvre homme nous gonfle tellement l’égo qu’à un moment on a l’impression de prendre le dessus, ce qui fait qu’il nous gonfle tout court alors qu’il n’a rien fait de mal. Le remède ? prendre conscience qu’on est une femme géniale et qu’on n’a pas besoin d’un homme pour le confirmer !
L’amour intéressé. « Intéressé », ici, ce n’est pas du point de vue matériel mais de notre construction. En clair, on cherche parfois en l’autre une pièce du puzzle qui devra nous compléter. On voit en lui notre psychologue, un parent dont on a manqué, un coach,… Bref : on n’aime pas la personne telle qu’elle est mais pour ce qu’elle nous apporte. Et ça, ça va direct’ au casse-pipe. C’est la raison pour laquelle les sexologues le répètent : « Pour être bien avec quelqu’un, il faut être bien avec soi-même ».
Le sentiment de responsabilité. Parfois, certaines se sont dit qu’elles devaient tout faire pour rendre heureux l’homme avec lequel elles partageaient leur vie. En fait, elles se le sont quasiment imposé comme mission de vie. Parfois, on culpabilise même de ne pas aimer pleinement un homme qu’on trouve « si gentil ». Sauf que voilà : vouloir rendre quelqu’un heureux n’est pas forcément de l’amour, mais aussi la peur de ressentir une forte culpabilité au moment de la rupture…et d’être seule. 1/On n’est en aucun cas « responsable » du bonheur d’un homme. L’amour n’est pas de la charité. 2/Des hommes géniaux, il y en a plein sur cette terre, ce n’est donc pas cette seule qualité qui nous rend amoureuse (sinon ça serait trop simple). Alors oui, il faut penser au bonheur de l’autre, mais seulement si nous sommes nous même comblées et épanouies. Et là, son bonheur devient notre bonheur à nous deux.
Note : C’est l’occasion de revenir sur cette phrase que prononcent certaines femmes qui n’arrivent pas à quitter un homme : « Il est trop gentil pour moi ». Faux ! Depuis quand on peut être trop gentil ? En fait, en disant ça, on prend le problème dans le mauvais sens, qui est le suivant : « Sa gentillesse est incroyable. En revanche, il me manque certains trucs avec lui », comme de l’humour, du répondant, du caractère,…, ce qui fait que je ne vois que sa gentillesse et le vide autour.
L’amour dépendant. « Jamais je ne pourrais vivre sans lui ». Si, manquerait plus que ça ! On est des femmes accomplies, et ça sans l’aide d’un homme. En fait, même en couple, on reste nous, une personne à part entière, qui a ses rêves, ses objectifs, sa vie sociale. Pareil pour notre homme. Et au dessus de nous, se trouve un autre niveau : la relation qu’on construit à deux. L’addiction amoureuse ? Oui, ça existe. Elle est due à plusieurs raisons, comme la peur de diriger notre vie, des traumatismes de l’enfance…. Une obsession qui nous détourne de nos vrais problèmes.
La solution pour mieux distinguer tout ça ? Dites-vous que dans 90% des cas, quand la question « je suis amoureuse ou pas ? » devient trop forte dans votre tête, c’est que vous essayez de vous convaincre que vous l’aimez, et non que vous l’aimez véritablement. L’amour est souvent plus simple, plus fluide, et quand on l’est, on le sait, c’est tout. Et tant mieux ! Ouf !