Une trêve de 48 heures a été conclue mardi entre l’armée syrienne et les rebelles. Elle concerne plusieurs villes disputées, dont celle de Zabadani, proche de Damas, que le régime syrien tente de reconquérir depuis un mois environ.
Fait rare, une trêve de 48 heures a été conclue en Syrie entre les forces du régime syrien et des rebelles islamistes. Le cessez-le-feu concerne principalement la ville de Zabadani, proche à la fois de Damas et de la frontière libanaise, que le régime de Bachar al-Assad, essaie de reprendre depuis un mois, avec l’appui du Hezbollah, milice chiite libanaise.
Ils y combattent notamment le groupe Ahrar al-Cham, l’un des piliers de l' »Armée de la conquête » avec les jihadistes du Front al-Nosra, une alliance islamiste qui a enregistré d’importantes victoires sur le terrain depuis plusieurs semaines dans le nord-ouest du pays.
La trêve concerne aussi les localités de Kefraya et al-Foua, situées dans le nord du pays. Ces deux villages chiites de la province d’Idleb sont parmi les derniers encore aux mains du régime dans la région. En représailles à l’offensive loyaliste sur Zabadani, ils se trouvent assiégés par la coalition rebelle.
Le chef de la diplomatie iranienne à Damas
Selon Hélène Bourgon, correspondante à Beyrouth, au-delà des cessez-le-feu, des négociations sont en cours autour des modalités d’évacuation des combattants rebelles de Zabadani, ainsi que de la levée des sièges de Fouaa et Kafraya.
Ces trêves surviennent alors que le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, est attendu mercredi en Syrie. Sa porte-parole Marzieh Afkham, citée par l’AFP, a affirmé qu’il allait présenter un nouveau plan de paix pour la Syrie. Or, d’autres acteurs du conflit risquent de ne pas l’accepter. « Le couple turco-saoudien à d’ores et déjà demandé le retrait des miliciens du Hezbollah et iraniens de Syrie et le départ de Bachar al-Assad, deux conditions que Téhéran rejette catégoriquement », rappelle ainsi Hélène Bourgon à l’antenne de France 24.
Il s’agira de la première visite du ministre iranien à Damas depuis l’accord nucléaire conclu le 14 juillet entre Téhéran et les grandes puissances. L’Iran est le principal allié régional du régime de Bachar al-Assad, auquel Téhéran apporte un soutien financier et militaire.
Avec AFP et Reuters