Dans cette affaire, je considère :
D’abord, que monsieur le Député Ousmane Gaoual Diallo a commis une faute en agressant verbalement et physiquement un citoyen,
Ensuite, que son statut de Député et d’homme public constitue un facteur aggravant parce qu’il est censé défendre le citoyen et servir de bon exemple à la société,
En fin, Que le Procureur pouvait le mettre à la disposition de ses avocats en attendant son procès au lieu de l’emprisonner comme s‘il était un bandit ou comme s’il a été jugé et condamné.
Le Gouvernement fait deux poids, deux mesures, c’est anormal et c’est inacceptable. Le Ministère public a fait preuve de diligence dans cette affaire, au passage que je ne minimise pas, parce que l’intégrité morale et physique d’une personne est sacrée, d’ailleurs, j’adresse mes compassions à la victime monsieur Diouldé Diallo, alors que des cas de crimes de sang sont restés impunis en Guinée depuis l’arrivée de monsieur Alpha Condé au pouvoir.
Or, le Président de la République a l’obligation constitutionnelle de respecter et de faire respecter les lois de la République et les décisions de justice. On se rappelle que Monsieur Moustapha Naité, alors Directeur Général du Patrimoine Bâti a été condamné par la justice, à une peine de prison ferme, mais cette décision de justice n’a jamais été appliquée parce qu’il est du côté du pouvoir. Dès lors, ce gouvernement en place ne peut pas évoquer le respect de la loi quand lui-même la viole constamment.
Donc je dénonce vigoureusement cette politisation de la loi, cette instrumentalisation de la justice et cet acharnement politique contre le Député Ousmane Gaoual.
J’ose espérer que le juge, qui n’est soumis qu’à l’autorité de loi, (contrairement au Procureur qui reçoit des instructions de son ministre), qui aura la charge du dossier Ousmane Gaoual, dira le droit et rien que le droit. Cela sera à son honneur et à celui de la justice guinéenne. D’ici là, restons mobilisés pour soutenir monsieur Ousmane Gaoual Diallo.
Mouctar Diallo, Président de NFD et Député.