En exil au Burkina Faso depuis janvier 2010, Moussa Dadis Camara a néanmoins annoncé sa candidature à la présidentielle guinéenne le 11 mai dernier. Il lui restait encore à rentrer au pays pour entamer sa campagne électorale.
Annoncé à plusieurs reprises par son entourage, le retour à Conakry de l’ancien chef de la junte, au pouvoir de décembre 2008 à janvier 2010, aurait finalement été prévu pour aujourd’hui. Selon ses proches, un siège a été réservé à son nom sur un vol partant de Ouagadougou en début d’après-midi et transitant par Abidjan. Le président de la transition burkinabè, Michel Kafando, a été prévenu de son départ.
L’aval des autorités ivoiriennes
Mais il reste à obtenir auprès des autorités ivoiriennes l’autorisation de son escale à Abidjan – aucun vol direct ne relayant Ouagadougou à Conakry. Hôte encombrant pour la Côte d’Ivoire, Dadis attend cette autorisation pour prendre son vol aujourd’hui ou dans les jours qui viennent. Son avocat, Me Jean-Baptiste Haba, dément tout départ imminent, mais précise qu’il pourrait en effet intervenir dans les prochains jours.
En attendant, les comités d’accueil se préparent depuis ce matin. À Abidjan et Conakry, on attend de pied ferme le fils de la Guinée forestière. Les autorités guinéennes également, puisque la justice l’a inculpé, le 9 juillet, pour complicité d’assassinats, séquestration et viols, lors du massacre du 28 septembre 2009.