Dadis a été écarté du pouvoir dès le lendemain de son départ de Conakry pour les premiers soins au Maroc. Après, les marocains l’ont fait embarquer à destination de Conakry, mais l’avion a été détourné de son itinéraire pour se poser in extremis à Ouagadougou où Dadis a été remis aux bons soins des autorités Burkinabè pour passer sa période de convalescence.
Toute chose qui pourrait éventuellement servir de prétexte et motiver l’irrecevabilité de sa candidature annoncée. Egalement, quand on sait que le dépôt des candidatures doit se faire entre le 12 août et le 1er septembre de 8H à 16H 30 au siège de la Cour constitutionnelle à Kaloum, et que Dadis a été cloué samedi à Ouagadougou, rien ne présage que les ténors locaux des Fpdd
prendront le risque moral, humain, matériel et financier de miser sur lui et de dépenser pour quelqu’un ne pouvant pas voter pour librement lui-même le jour du scrutin.
Dans tous les cas, si les Fpdd arrivaient à le faire, ce serait par esprit de solidarité militante, en témoigne le slogan «Dadis ou la mort», si cher à l’ancien Secrétaire permanent du CNDD, le colonel Moussa Keita. Mais, faut-il le mentionner dès à présent, ce serait extrêmement
hasardeux qu’un modeste parti de sa dimension trouve à débourser des milliards pour une cause qu’il sait perdue à l’avance (le plafond des dépenses de campagne par candidat étant fixé à 20 milliards de FG).
Diallo Alpha