Si en politique on peut réunir les hommes avec les mots et les garder avec les œuvres, j’arrive à l’hypothèse selon laquelle : Une opposition peut avoir le pouvoir de proposer, mais les œuvres auront toujours le pouvoir de disposer.
Si rendre ingouvernable et la chasse à l’homme étaient les vocabulaires jurés de l’opposition guinéenne, aujourd’hui, avec Kaléta, un rappel à l’ordre s’est imposé, et de la façon la plus naturelle possible, nous passons progressivement du vocabulaire ‘’rendre ingouvernable’’ au vocabulaire ‘’aisance dans la gouvernance’’ et du vocabulaire ‘’chasse à l’homme par la rue’’ au vocabulaire ‘’maintien de l’homme par les urnes’’.
Certes, l’homme est vulnérable et passe dans le temps. Mais l’œuvre quant à elle, est invulnérable et demeure dans le temps. Elle (œuvre) semble être l’arme la plus efficace pour contre-attaquer et déjouer les pièges à multiple sens d’une opposition sans proposition. Or, comme le disait l’autre : « s’opposer c’est proposer ! Une opposition sans proposition est un mouvement d’humeur.»
Avec Kaléta, j’ai une certitude pas philosophique, mais scientifique, que l’espérance de vie guinéenne pourrait passer de 45 ans à 55ans (Il suffit d’écouter les guinéens et de lire la joie sur le visage, pour comprendre qu’ils vivent désormais dans l’espoir d’un lendemain meilleur. Or, l’espoir fait vivre.) Avec Kaléta, les marches illégales de l’opposition seront toujours reportées à une date ultérieure, et quand elles (marches) verront jour, la portée sera comme une montagne qui accouchera d’une souris.
Pour finir, je pense et dis ceci : Si Conakry est la Capitale de la Guinée, Kaléta quant à lui, est désormais l’amant de la Guinée. Cette complicité maritale entre le couple (Kaléta-Guinée) a piégé et désarmé l’opposition guinéenne.
Pr. Guillaume Hawing.