Des filles qui vident les bouteilles d’alcool dans les lieux de détente à Conakry. Parmi eux des lycéennes, des étudiantes qui passent le clair de la nuit dans une danse, communément appelé ‘podha’. A cet effet, Quelques citoyens conscients du danger de cette consommation, nous exprime leurs indignations sur ce boisson de trop, chez les filles.
C’est à partir de vingt-deux(22) heures et pendant les week-ends, que des jeunes filles venues de tous les horizons, inondent quelques lieux de détente de la haute banlieue de Conakry. Notamment à Marifàlà, chez « Barry Beks » et au Centre Commercial de Lambandji.
Dans ce lieu de recréation et de danse folklorique, il est fréquent de voir des artistes se produire en live, devant des groupes de personnes. Parmi ces personnes, se trouvent des filles assises avec leur amants, autour des tables bien garnies, entrain de siroter des canettes de Heineken, de Goodis, du Whisky et cette cigarette électronique qu’on appelle Chicha. Certaines filles en état d’ébriété chantent et dansent au rythme des chansons traditionnelles du Fouta profond, avec l’orchestre de « Hamidou Fataco », « Lama Sidibé » et « Petit Yero ».
Toutefois, certaines personnes qui viennent se recréer dans ce même lieu, ne partagerait pas le même engouement à l’égard de cette situation d’ivresse chez les filles. C’est le cas de Mariame BAH, venue à marifàlà pour prendre un cocktail avec son amie, selon elle « les administrateurs des lieux de récréation, doivent interdire aux jeunes ou femmes mineurs, l’accès à ces spectacles ». A-t-elle déclaré, et de renchérir une complicité des revendeurs d’alcool dans ces lieux : « les gérants ne s’occupent que de la vente de leur boisson pour avoir de l’argent, au lieu de tenir compte de l’âge des étudiantes et lycéennes qui viennent vers eux » déplore-t-elle.
Même tonalité chez Ramadan, assis en face du comptoir remplis de bouteilles d’alcool, en train de fumer de la cigarette « moi personnellement, je fume la cigarette. Mais je ne bois pas l’alcool et je ne fais pas boire de l’alcool à ma petite copine, comme obligent les autres » dit- il, avant de donner quelques raisons de consommation d’alcool chez les filles. Selon le jeune Ramadan « le plus souvent, les filles boivent de l’alcool dans les lieux de recréation parce qu’elles sont obligées par leurs amants. Et à force de leur faire gouter elles s’habituent, et elles tombent finalement dans l’alcoolisme » fait –il remarqué.
Quant à Yacine sow, habitant au près de Marifàlà, il accuse les autorités guinéennes sur l’abandon des filles dans l’alcool. Selon lui « dans les autres pays, la construction des cabarets, est régie par des lois et de plus, la vente d’alcool est complètement interdite aux mineurs. Mais en Guinée selon lui, on construit les cabarets au cœur de nos foyers dont les mineurs ont accès, et cela au vu et au su des autorités » déplore-t-il, dans un air d’indignation. Poursuivant ces propos Yacine ajoute les conséquences de l’alcool, chez les mineures « si une fille qui n’a pas ses dix-huit (18) ans fréquente un cabaret et consomme régulièrement de l’alcool, deux (2) ans après, elle finira sans doute par la prostitution » a-t-il indiqué.
Par contre, certaines filles qui se prêtent à l’alcool dans certains cabarets de la haute banlieue de Conakry trouvent, sans doute un plaisir dans cette consommation. Interrogé sur ce sujet une fille nous donne ces raisons dans l’anonymat à Albani, situé à quelques mètre de « Marifàlà » , un autre cabaret qui connais l’affluence des mineures. Selon elle « je prenais du jus pour me recréer, et maintenant je prends la bière pour pouvoir bien me recréer avec mes amies, mais je connais ce que je fais et je me contrôle bien » conclut-elle.
Saly pour conakryplanete.info