Accueil à la une Le récit de l’agression de l’ex avocat Thierno Souleymane Baldé

Le récit de l’agression de l’ex avocat Thierno Souleymane Baldé

ThiernoSoulBaldeJ’ai été victime d’une nouvelle attaque physique hier, vendredi 28 Août, 2015, vers 11:00 par quatre individus. En effet, j’allais à la Cour constitutionnelle avec le Président du parti politique UFDG pour déposer sa candidature aux élections présidentielles du 11 Octobre 2015. Il y avait plusieurs voitures qui se suivaient. La mienne était la dernière dans le cortège.

Je ne savais pas que deux motos suivaient derrière moi. À un ou deux kilomètre de la Cour constitutionnelle, une moto s’est arrêtée devant ma voiture lorsque j’ai ralenti à cause des trous. Je ne pouvais plus bouger.

La deuxième moto s’est arrêtée de mon côté gauche. Alors que la première était en face de ma voiture, les deux individus de la seconde moto sont venus me frapper au visage à plusieurs reprises. J’ai eu la chance qu’il y avait deux policiers à proximité qui ont vu la scène et se sont dirigés vers ma voiture.

Les deux individus ont cessé de me frapper quand ils ont réalisé que les policiers venaient vers nous. Malheureusement, quand ils sont arrivés, je saignais déjà (voir la photo ci-jointe). Les policiers m’ont demandé ce qui se passait. Je leur ai expliqué que je suis dans le cortège d’Elhadj Cellou Dalein Diallo, le Président de l’UFDG et que nous allions à la Cour constitutionnelle quand je fus attaqué par ces individus. J’ai ajouté que j’étais l’avocat du parti. Les quatre individus ont nié m’avoir frappé et ont tenté de quitter les lieux. J’ai demandé aux policiers de les arrêter, mais en vain. Je leur répétais: «Vous avez vu ce qu’ils ont fait et vous allez les laisser partir ». Les policiers ont juste demandé de déplacer ma voiture au milieu de la rue.

Un des individus a pris mon téléphone et est parti. Les policiers auraient pu les arrêter mais comme ils ont su que c’était moi la victime, ils n’ont rien fait pour les arrêter. J’ai pris le numéro d’immatriculation de l’une des motos, j’ai déposé une plainte et suis allé voir un médecin. Mon œil gauche était enflé et j’ai eu de la peine à dormir hier nuit.

Il serait facile d’identifier le propriétaire de la moto avec le numéro de la plaque mais je suis sûr que les autorités judiciaires ne feront rien. C’est la quatrième fois que je suis victime d’attaque physique. J’ai toujours porté plainte, mais le gouvernement n’a jamais rien fait pour permettre l’enquête d’avancer.

Le gouvernement n’a pas répondu encore à la lettre de notification des comités de droit de l’Homme de l’ONU après la dernière attaque contre moi par les agents de la garde présidentielle.

Amicalement,

Thierno

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