Plus de 350 000 migrants ont traversé la Méditerranée depuis janvier, et au moins 2 643 personnes sont mortes en mer, a annoncé mardi l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Sur ce total, près de 220 000 migrants sont arrivés en Grèce, et près de 115 000 en Italie, détaille l’organisation basée à Genève, mardi 1er septembre. Plus de 2 000 sont également arrivés en Espagne, et une centaine à Malte, pour la plupart en provenance de Libye.
Cela représente une forte hausse par rapport à 2014 puisque « seulement » 219 000 d’entre eux avaient traversé la Méditerranée l’année dernière.
Par ailleurs, quelque 2 643 migrants ont péri lors de ce périple en 2015, selon l’OIM. En 2014, sur toute l’année, ce chiffre s’élevait à environ 3 500, selon le Haut-commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR).
Afin de répondre à cet afflux record de réfugiés, que les pays d’origine ne parviennent pas à endiguer, faute de moyens et/ou de volonté, l’Union européenne tente difficilement de se mobiliser. Le Premier ministre espagnol, Mariano Rajoy, a ainsi estimé mardi 1er septembre à Berlin que la crise migratoire actuelle était « le plus grand défi pour l’Europe pour les années à venir », lors d’une conférence de presse avec son homologue allemande, Angela Merkel.
Les deux dirigeants ont également insisté aussi sur la nécessité d’une politique migratoire et d’asile commune aux pays de l’UE avec la mise en place d’une répartition équitable des candidats à l’asile et l’ouverture de centres devant faire le tri aux frontières européennes entre migrants économiques et réfugiés, notamment en Italie et en Grèce.
« Nous devons maintenant travailler à réussir la mise en place d’une politique d’asile commune (…) et non pas nous accuser les uns les autres, nous devons changer les choses », a notamment jugé Angela Merkel.