Invité de l’émission « les grades gueules » de la radio Espace FM ce mercredi, le président de l’UPG Jean Marie Doré s’est livré à un exercice difficile. Celui de cacher ce qu’il est et les raisons qui l’empêcheraient de prendre part à l’élection présidentielle.
En effet, M. Doré explique son abstention par le respect d’une décision prise par des sages consultés dans le cadre d’une dynamique lancée par le collectif des partis politiques pour l’alternance (CPAD), groupement dont les partis membres sont dirigés par des ressortissants de la région forestière dont il est originaire.
Avec une telle démarche, si elle s’avérait, Jean-Marie Doré se révèle tel qu’il n’a jamais voulu se présenter ; c’est-à-dire, un leader communautariste, donc aux antipodes des valeurs républicaines que l’homme prétend toujours défendre dans ses discours. L’autre révélation serait que même quand il s’est agit de désigner les candidats sur une base régionaliste (contre les dispositions réglementaires), l’ancien premier ministre de la transition n’est pas assez représentatif.
Mais pour peu qu’on connaît l’homme, cette attitude suscite des doutes. Il semble être trop simple qu’un Jean Marie Doré, même dans son agonie politique, se résigne face à un choix qui ne l’arrange pas. Surtout quand il s’agit d’une décision émanant de sages dont il remet en cause le niveau de discernement qui, à ses yeux, n’est qu’à l’échelle villageoise. Et la réponse qu’il donne à propos du candidat qu’il soutiendrait en dit long sur ce paradoxe. En lieu et place du candidat Georges Gandi Faraget Tounkara, issu de son collectif, le vieux renard fait un clin d’œil au sortant Alpha Condé, en remettant aux gouts du jour leurs liens amicaux, non sans tirer à boulets rouges sur les opposants au régime actuel.
Ramatoulaye Fofana pour Conakryplanete