Le président Alpha Condé vient alors d’inaugurer la prime à la mobilisation. Le message sous-entendu est clair. Décidé à susciter des bains de foule qui soient de nature à justifier une éventuelle victoire au premier tour, le chef de l’Etat met à contribution les administrateurs territoriaux. Et il ne fait pas que dans la sollicitation. Il l’exige d’une main, et attend l’exécution en brandissant la menace du limogeage de l’autre main.
Difficile dans un tel contexte de ne pas comprendre l’opposition quand elle dit redouter le rôle que les administrateurs territoriaux auraient à jouer dans la mise en œuvre du processus électoral. Car si un préfet se fait limoger pour une mobilisation jugée insuffisante, on imagine bien ce qu’un autre serait capable en vue de permettre au candidat du pouvoir de l’emporter dans sa circonscription. Dans un tel contexte, aucune circulaire du ministère de l’administration du territoire national et de la décentralisation, ne saurait rétablir la neutralité.
Kababachir