Un article -d’une légèreté légendaire- paru lundi dans le journal français »Le Parisien » fait le tour du web. Cet article intitulé « enquête sur le fils du président guinéen » pourrait être très intéressant s’il était accompagné de preuves. Comme l’enseignent les écoles américaines de journalisme, une enquête, ce sont les preuves étayées. Mais dans cet article, l’auteur, curieusement, n’a pu joindre ni le fils incriminé ou son avocat, ni même l’Ambassadeur guinéen à Paris. Encore moins révéler le prix de la location des jets privés et autres voyages exotiques de Mohamed Alpha Condé. Le journaliste (ou le journal) s’est contenté simplement de dépeindre la gouvernance du père en noir. Et dire que ce papier publié seulement à une dizaine de jours de la présidentielle d’octobre prochain n’est pas « politiquement » orienté et volontairement commandité, c’est croire qu’en Afrique un chef d’Etat qui distribue de l’argent à ses compatriotes s’écarte de la morale. Et rappelons de passage que nous sommes le 28 septembre 2015, date de l’inauguration du gigantesque barrage hydroélectrique de Kaléta (240 MW), jamais réalisé en Guinée depuis l’indépendance du pays en 1958…