Au cours d’un meeting qu’il a tenu ce samedi au stade préfectoral, le président a appelé ses militants à l’apaisement après des affrontements vendredi entre ceux-ci et ceux du leader de l’GFDG et chef de file de l’opposition guinéenne.
Après avoir fustigé les « manipulateurs », Alpha Condé a longuement abordé le sujet de Moussa Dadis Camara, dans lequel il a accusé Cellou Dalein Diallo d’être la cause de tous les déboires de l’ex-chef de la junte militaire en Guinée.
Selon lui, le leader de l’UFDG est l’une personnes à la base de l’exil forcé de Dadis Camara à Ouagadoudou au Burkina Faso.
» Ecoutez, je vais vous dire la vérité. Qui a envoyé le président Dadis Camara à Ouagadougou en 2010, alors que j’étais encore opposant? », s’est-il interrogé devant des milliers de militants.
» Quels sont ceux qui demandaient au procureur à ce que Dadis soit envoyé à La Haye après le massacre du 28 septembre ? Qui a dit sur toutes les chaînes de télévision et radio que Dadis ne peut pas encadrer les militaires ? Tout le monde sait que c’est Cellou Dalein qui a dit cela partout », a déclaré le président Condé.
« Ceux qui disent aujourd’hui que c’est Alpha Condé qui a envoyé Dadis à Ouagadoudou ne veulent pas que la Guinée aille de l’avant, parce que Dadis est parti en 2010, alors que je n’étais pas encore président de la République.
« Je ne peux pas dire que les gens qui sont morts le 28 septembre 20009 sont exclusivement des peulhs. Pourquoi ils viennent alors mentir ici ? C’est parce qu’ils savent qu’ils ne peuvent pas gagner les élections. Donc, il faut mentir à la population pour qu’il y ait la guerre », a fustigé le candidat du RPG Arc-en-ciel.
« C’est Cellou Dalein Diallo qui a demandé au procureur d’envoyer Dadis à La Haye », accusé le président Condé, au cours d’un meeting tenu dans la ville natale de Moussa Dadis Camara, leader du FPDD.
Les Guinéens se rendront aux urnes le 11 octobre prochain pour élire leur président de la République. Ils auront à choisir entre huit parmi lesquels figurent le président sortant Alpha Condé, candidat à sa propre succession.
Mohamed Sylla