marcoSauf tremblement de terre de dernière minute, le président Alpha Condé va se succéder à lui-même, conformément au verdict des urnes  rendu officiel dans la soirée du samedi 17 octobre  2015 par la Commission Electorale Nationale Indépendante, CENI.

En attendant la confirmation de ces résultats par la cour constitutionnelle,  la mouvance présidentielle célèbre sa victoire, aussi bien à Conakry que dans le pays profond, avec bien entendu, pour ne pas tomber dans le piège du triomphalisme, une joie relativement mesurée.

Alors qu’une partie des sept candidats malheureux se prépare à se pourvoir en cassation, d’autres, en premier lieu le chef de file de l’opposition, Cellou Dalein Daillo, se murent derrière des contestations stériles sur fond de menace de manifestation de rue. Défiant ainsi l’ensemble des institutions républicaines du pays et la communauté internationale qui se trouve être la caution même du processus démocratique guinéen.

Une attitude d’autant plus répréhensible que l’opposition ayant à sa tête Cellou Dalein Diallo se met tout monde dans le dos et en particulier les partenaires étrangers, ayant tous, tant qu’ils sont, validé le vote du 11 octobre,  dont elle a toujours réclamé la présence au niveau des différentes étapes du processus.

La menace de manifestation brandit par le candidat de l’UFDG qui, à priori, a retiré sa candidature de cette présidentielle, ne fait que creuser le fossé entre lui et la communauté internationale. Vu que des grands pays, comme les Etats Unis, ont déjà reconnu le caractère démocratique du dernier scrutin. En attendant que la cour constitutionnelle ne donne les résultats définitifs, aucun doute ne plane sur le fait que le coup KO, slogan de campagne du RPG et ses alliés, a été vraiment fatal.

Concernant l’UFDG, le principal part de l’opposition, des dissensions internes commencent à se faire entendre entre Cellou Dalein Diallo et son vice-président Bah Oury, en exil.

En effet, Bah Oury, à travers des déclarations, on ne peut plus  édifiantes  à son président de rendre des comptes et de céder le fauteuil de président du parti. Un feuilleton ‘’UFDGien’’ qui enflamme la toile. Chacun y va de son commentaire.

Si cette guéguerre persiste au sein du principal parti de l’opposition, l’on peut écrire sans risque de se tromper que l’UFDG serait le parti qui aura pris le plus grand coup de massue du coup KO. Une autre perte !

En somme, il est à noter que l’opposition en acceptant d’aller aux élections sachant que les dés étaient pipés, ne peut s’en prendre qu’à elle-même. C’est une analyse de beaucoup d’observateurs dont Bah Oury de l’UFDG. Pire au sein de la G7 qui contestait le déroulement du scrutin a volé en éclats.

C’est simplement la débandade au sein de l’opposition tellement le coup KO est fort.

Ce, si la cour constitutionnelle valide les résultats de la CENI donnant Alpha Condé gagnant dès le 1er tour avec environ 60% des voix.

 

Marco Ibrahim