« Si ça ne tenait qu’à moi il n’y aurait eu aucun observateur international ici pour superviser ces élections. Ces gens font partie du système que nous sommes en train de combattre. Est-ce que même une seule fois on a demandé à des Guinéens d’aller superviser des élections qui se passent chez eux ? C’est un langage diplomatique qu’ils utilisent pour qualifier les élections. Ils disent souvent que les irrégularités constatées n’entachent pas la crédibilité du scrutin. C’est un langage diplomatique. »
Selon Papa Koly, » ces observateurs sont beaucoup plus fréquents dans les hôtels que sur le terrain. Le ministère de l’Administration du territoire devrait à lui seul être en mesure d’organiser des élections nationales sans qu’on ne fasse appel à une CENI politique. On doit apprendre à faire confiance à nos institutions. estime t-il.
Par ailleurs, le leader du GRUP égrène des irrégularités constatées au cours du scrutin: « Au nombre des manquements, il y a la distribution sélective des cartes d’électeur, l’éloignement des électeurs de leurs bureaux de vote, l’absence des kits et l’ouverture tardive des bureaux du vote le jour du scrutin. Il y a également les bulletins pré-cochés, le vote multiple, l’implication de l’administration, des ministres, l’usage abusif des moyens financiers de l’État ».
Enfin, Papa Koly Kourouma justifie pourquoi il a déposé un recours à la Cour Constitutionnelle « Nous avons saisi la Cour constitutionnelle pour des raisons juridiques. En plus, ce serait prématuré de dire que la cour nouvellement constituée qu’elle est à la solde du régime. En tant que républicain, c’est la voie à suivre. Nous avons un dossier béton, la cour doit prendre ses responsabilités pour rentrer dans l’histoire. »
Saly pour conakryplanete