A la demande du ministre d’Etat secrétaire général de la présidence, le président fraîchement réélu, Alpha Condé, a reçu jeudi à 15 heures, une délégation des représentants de la société civile guinéenne pour un tête-à-tête de deux heures 30 minutes.
Interrogé, le chef de délégation, Dansa Kourouma, et président du Conseil national des organisations de la société civile (CNOSG), explique que sa délégation a déposé un rapport de 54 pages sur la table de la présidence lié au déroulement du précédent scrutin.
Au menu de la rencontre, il s’agissait d’échanger avec le Chef de l’Etat sur les recommandations des observateurs nationaux par rapport au déroulement du scrutin présidentiel.
Dans ce document de 54 pages, il y a entre autres les multiples dysfonctionnements et anomalies liés au processus électoral, les résultats obtenus par la société civile, les réformes futures en vue pour renforcer la confiance entre l’électorat et les institutions.
« Au total, le rapport propose quatorze recommandations axées sur le fonctionnement de la CENI, la révision de la loi électorale, l’amélioration de la communication, du découpage électoral et du fichier électoral, ainsi que l’éducation civique.
Comme plaidoyer, la société civile a souhaité la mise en place de la cour des comptes, et l’instauration de la transparence dans la gestion financière du budget électoral depuis le budget des partis jusqu’au plafonnement du budget offert par l’Etat.
Autres plaidoyers, le financement des partis politiques, l’accès des partis aux médias d’Etat, la logistique électorale, la loi électorale pour une bonne tenue des futures élections.
En réponse, le Chef de l’Etat a félicité la société civile pour son professionnalisme dans son appui électoral, parlé de sa nouvelle vision liée au renforcement de la gouvernance, de la démocratie participative. Ce que la société civile a hautement apprécié.
Continuant, le Chef de l’Etat a émis des inquiétudes liées aux divergences de vues entre l’Etat et les citoyens. Ce qu’il aurait promis de rectifier au cours de son nouveau mandat.
Dans la même lancée, M. Condé dit avoir constaté l’absence de la société civile dans certaines parties de l’intérieur du pays lors de ses sorties en prélude de la campagne électorale.
De passage, M. Condé a invité ses hôtes à s’intéresser à des thématiques comme le mariage forcé et la mal nutrition et salué la marche des femmes contre les violences sexuelles.
« En grosso modo, la réconciliation nationale, le renforcement du dialogue politique, le rapprochement entre l’Etat et les populations à la base, la lutte contre la vulnérabilité des jeunes et des dames constituent les grands axes du nouveau quinquennat avec un focus sur les réformes institutionnelles pour renforcer la gouvernance ».