forum-afriqueA Dakar, s’ouvre ce lundi 9 novembre la seconde édition du Forum sur la paix et la sécurité en Afrique. 800 participants sont attendus dans les différentes conférences et ateliers, certains à huis clos, pour échanger. Experts, chercheurs, hommes politiques mais également industriels et financiers sont présents. La soirée inaugurale de ce forum paix et sécurité s’est tenue dimanche soir.

« Bienvenue à Dakar, surtout pour des questions de sécurité ». C’est sur le front de mer, dans les chics jardins d’un grande hôtel que les participants à ce second forum se sont retrouvés. « Nous n’avons pas voulu faire de ce forum une réunion de chefs d’Etat. Nous avons voulu que ce forum soit le cadre d’un échange libre » souligne le maître de cérémonie, Mankeur Ndiaye, ministre sénégalais des Affaires étrangères.

Co-organisateur de ce forum, notamment en appui financier, l’Etat français, est représenté par Jean Yves Le Drian, le ministre de la Défense. « Le thème reste malheureusement tout à fait d’actualité. Ce forum s’installe dans le paysage de la réflexion sur la sécurité et la paix qui donne aujourd’hui des résultats. Et je souhaite que ces deux jours soient deux jours d’initiatives pour l’Afrique que nous aimons tous beaucoup. »

Pour le grand ordonnateur de ce forum, l’homme politique sénégalais Cheich Tdiane Gaido, l’un des débats les plus importants portera sur la capacité des Etats africains à s’allier dans la lutte contre le terrorisme. « Si l’Afrique ne se met pas en première ligne, y compris ses amis qui veulent la soutenir ne pourront pas faire le travail à sa place. Et ensuite si les partenaires internationaux sont d’accord pour qu’on mette en place des forces régionales africaines. C’est à peu près ça, je crois, les grands objectifs de ce forum ».

La menace Boko Haram, la crise en Libye

Le terrorisme devrait bien sûr être au centre des débats, ainsi donc que les médiations africaines ou encore le soutien international à la sécurité en Afrique. Alain Le Roy, le numéro deux de la politique extérieure de l’Union européenne, doit venir à Dakar

L’an dernier, lors de la première édition de ce forum, la menace de Boko Haram au Nigéria était sur toutes les lèvres. Or, à la surprise générale, très peu de représentants anglophones avaient fait le déplacement.

Il y a un an également, le président tchadien Idriss Deby avait placé sans ménagement les Occidentaux face à leurs responsabilités concernant la crise libyenne et ses répercussions dans les pays voisins. Cette année, la question pourra être abordée en présence des ministres des Affaires étrangères algérien et égyptien Ramtane Lamamra et Sameh Shoukry. En revanche, comme l’an dernier, les responsables marocains seront très discrets à Dakar.

Ce forum a été un « évènement positif » concédait l’an dernier, Smaïl Chergui, le commissaire paix et sécurité de l’UA, qui soulignait par ailleurs le « caractère informel » de la rencontre de Dakar.

Experts, chercheurs, industriels, 800 participants sont annoncés à ce forum. Seul couac, les chefs d’Etats africains invités se sont visiblement décommandés. La présence des Premiers ministres du Gabon et du Togo sont pour le moment confirmés.

RFI