L’armée de l’air française semble avoir frappé fort ce dimanche soir à Raqqa. Douze avions mobilisés, dont dix avions de guerre. C’est en fait la quasi-totalité des avions de chasse disponibles à la fois sur la base française située dans les Emirats Arabes Unis et sur celle située en Jordanie, où la France dispose de six Rafale et six Mirage 2000.
Le raid a été mené en deux vagues, lancées à une demi-heure d’intervalle, a annoncé le ministère français de la Défense. La première, à 19h50, a ciblé un site abritant « poste de commandement, centre de recrutement jihadiste et dépôt d’armes et de munitions » du groupe jihadiste. La seconde, à 20h25, a ciblé un objectif abritant « un camp d’entraînement terroriste ».Une vingtaine de bombes ont été larguées lors de cette opération menée « en coordination avec les forces américaines ».
Le raid français le plus important en Syrie
Ce raid, le plus important depuis le début des frappes françaises le 27 septembre dernier, est la première concrétisation de la fermeté affichée par François Hollande, 48 heures après les attentats qui ont frappé Paris.
Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian s’est entretenu ce dimanche par téléphone avec son homologue américain, Ashton Carter. Selon le Pentagone, Paris et Washington se sont mis d’accord pour intensifier leur coopération et mener une campagne soutenue contre l’organisation Etat islamique. Les Américains ont notamment accepté de fournir des renseignements. Et peut-être, par exemple, ont-ils fourni les coordonnées de certaines cibles du raid aérien de ce dimanche.
RFI