La scission se précise au sein de l’Union des Forces démocratiques de Guinée, UFDG, où deux clans se côtoient dans des contextes de relation conflictuelle acharnée. Le premier, fidèle à Cellou Dalein Diallo, a renouvelé au lendemain de la présidentielle du 11 octobre 2015, sa confiance au candidat malheureux et chef de file de l’opposition, qui serait, selon lui, une victime expiatoire du déficit de démocratie en Guinée.
L’autre clan, dont le vice-président du parti, Bah Oury, est le meneur, pointe un doigt accusateur sur Cellou Dalein Diallo qui, à les en croire, au lieu d’être une solution, reste à présent le problème même, empêchant l’UFDG de conquérir le pouvoir suprême en Guinée. La crise entre les deux groupes antagonistes a atteint son paroxysme la semaine écoulée quand le directeur de campagne de Cellou Dalein lors de la dernière présidentielle, Fodé Oussou Fofana, à l’occasion d’une assemblée générale du parti, a indiqué la porte de sortie aux contempteurs de la direction générale du parti.
Niet, déclarent les partisans de l’autre clan, il n’est pas question d’instaurer une dictature au sein de l’UFDG. Au contraire, soutiennent-ils, il n’est guère question de mettre un terme aux débats constructifs et enrichissants qui ne ferait, selon eux, que grandir l’UFDG. Ce bras de fer entre les responsables de l’UFDG ne présage rien de bon pour la direction mise en place à la veille de la présidentielle 11 octobre et en particulier pour son chef de file, Cellou Dalein Diallo, dans un tourbillon de contestation. Son autorité se trouve sérieusement mise à l’épreuve. Jusqu’où iront-ils ? Qui de Bah Oury et de Cellou Dalein Diallo gagnera la bataille au sein de l’EFDG. Les prochains jours nous édifierons.
Marco Ibrahim