Alpha condé campagneParti de Conakry pour la France hier samedi, le président guinéen n’a pas attendu le 14 décembre prochain pour dévoiler le contenu de son discours qui aura lieu après la prestation de serment.

Jusque là, la nouvelle était perçue comme rumeur. Ce dimanche, selon une source généralement bien informée, au terme d’une rencontre avec son désormais ex-farouche opposant Bah Oury -en exil à Paris-, Alpha Condé aurait confié à des proches qu’il compte prendre une amnistie générale en faveur des prisonniers politiques.

Pour son futur gouvernement, Alpha aurait parlé ‘’d’ouverture’’ dans lequel ‘’tout le monde aura son mot à dire’’. L’info est déjà partagée dans les cafés parisiens. Une belle chose si le chef de l’Etat avait réservé la primeur de la nouvelle au peuple de Guinée qui l’a réélu le 11 octobre dernier dès le premier tour.

En République Démocratique du Congo, le président Joseph Kabila a attendu la meilleure occasion pour annoncer la bonne nouvelle aux Congolais : celle d’amnistier tous les prisonniers politiques en vue de « calmer les esprits ». Au Sénégal, Macky Sall qui ne s’oppose pas à un éventuel élargissement de Karim, fils de Wade, n’en parle pas. Il laisse toujours le soin à ses collaborateurs d’en débattre.

En Guinée, sous Lansana Conté, toutes les libérations en faveur des prisonniers politiques n’étaient pas connues de la rue. Mais depuis un certain temps, des décisions majeures du président de la République sont sues avant date. Toute chose qui enlève tout intérêt à l’acte qu’il doit prendre.

Par MEDIAGUINEE