Le double scrutin législatif et présidentiel 2015 au Burkina Faso s’est déroulé dans le calme et les électeurs ont librement choisi leur prochain président ainsi que leurs futurs députés.
Telle est l’une des premières observations faites par la mission d’observation électorale de la CEDEAO pour ce scrutin qui avait eu lieu le dimanche 29 novembre 2015.
Dans une déclaration préliminaire lue par Mamadù Serifo Jaquité, conseiller spécial du chef de ladite mission, l’ancien président de la Transition de la Guinée-Bissau, Manuel Serifo Nhamadjo, lors d’une conférence de presse animée par ce dernier le lundi 30 novembre 2015 à Ouagadougou, la mission a jugé le processus électoral libre et pacifique, jusqu’à l’étape actuelle.
Dans cette déclaration, la mission a souligné la forte affluence des électeurs désireux d’accomplir leur devoir civique, la disponibilité du matériel électoral en quantité suffisante à l’ouverture officielle du scrutin, la présence effective des agents électoraux ainsi que des forces de défense et de sécurité.
Elle a également apprécié les dispositions prises pour assister les personnes âgées et handicapées, l’efficacité et le professionnalisme des agents électoraux dans l’exécution de leurs tâches, les opérations de comptage et de validation des bulletins dans les bureaux de vote menées de manière transparente et sous le regard bienveillant de représentants des candidats, de délégués des partis politiques tout comme d’observateurs électoraux.
La mission a par ailleurs salué la présence dans des bureaux de vote d’observateurs de l’Union africaine, de l’Union européenne, de l’Ambassade des Etats unis d’Amérique, d’observateurs locaux ainsi que des représentants de l’Eglise catholique et du Conseil constitutionnel burkinabè.
Elle a toutefois fait état de certaines lacunes, en particulier le démarrage tardif des opérations de vote dans un certain nombre de bureaux de vote en raison du manque de matériel électoral, des difficultés de certains électeurs à retrouver leurs noms sur les listes électorales.
Elle a également noté la faible présence de représentants candidats et de partis politiques dans les bureaux de vote.
Malgré ces insuffisances, la mission d’observation électorale de la CEDEAO estime que, jusqu’à présent, le processus électoral ayant conduit à la tenue des élections législatives et présidentielle couplées 2015 au Burkina Faso a été calme, libre et crédible.
Pour ce faire, elle a félicité la Commission électorale nationale indépendante (CENI), la Cour constitutionnelle et les forces de sécurité pour leur professionnalisme et leur dévouement ainsi que les leaders politiques pour la maturité et le sens du dépassement dont ils ont fait preuve tout au long du processus électoral.
La mission a également salué le peuple burkinabè pour son patriotisme et son sens du devoir, qui ont contribué au déroulement paisible et ordonné des élections.
Par ailleurs, la CEDEAO a encouragé la CENI et les autres acteurs impliqués dans la gestion de ces élections à aborder les dernières phases du processus avec le même sens de patriotisme, d’équité et de transparence jusqu’à la proclamation des résultats définitifs.
Elle a invité les médias, les dirigeants des partis politiques, les candidats et leurs militants à faire montre de retenue jusqu’à la compilation et à la proclamation des résultats.
Elle a, en outre, exhorté les candidats à accepter les résultats qui sortiront des urnes et à recourir exclusivement aux voies légales en cas de contestation.
La mission d’observation électorale de la CEDEAO a rendu un vibrant hommage au président burkinabé par intérim, Michel Kafando, à son gouvernement et aux autres organes de la transition pour leur dévouement dans l’accomplissement de leur mission à un moment particulièrement difficile de l’histoire du Burkina Faso.
La Direction de la communication CEDEAO